Seuls 8,5% des employés cherchent activement un autre employeur

Les Belges sont les moins enclins à chercher un autre employeur, ressort-il d’une enquête menée par SD Worx auprès de 5.000 employés en Belgique, Allemagne, France, Pays-Bas et Royaume-Uni.

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Rédaction
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Moins d’un employé sur 10 (8,5%) en Belgique indique qu’il est actuellement à la recherche active d’un autre employeur. Cela ne signifie pas encore qu’ils vont effectivement effectuer ce changement. Environ un Belge sur trois déclare également chercher un autre poste auprès de son employeur actuel. La rareté sur le marché du travail peut inciter les employés à regarder en dehors de l’enceinte de leur entreprise. Une étude menée par SD Worx, spécialiste européen en matière de RH et de salaires, a montré qu’un quart des employés interrogés seraient ouverts à un travail chez un autre employeur. Les Néerlandais et les Belges semblent être les moins susceptibles de faire cette recherche. Les entreprises soucieuses de fidéliser leurs salariés ont tout intérêt à faire des efforts en matière de politique salariale et d’ambiance au travail. De fait, ce sont ces facteurs qui ont le plus de poids dans la recherche d’un nouvel employeur.

La mobilité interne

Plus d’une personne sur trois cherche un autre emploi en interne. Environ un Belge sur dix (10,9%) déclare chercher activement au sein de sa propre entreprise; 21,8% le font passivement. En Belgique, notre recherche active de mobilité professionnelle interne est donc bien inférieure à la moyenne européenne. En Allemagne et en France, ces chiffres sont les plus élevés, avec respectivement 16,8% et 16,1%.

Cela ne veut pas dire qu’ils cherchent tous activement un autre employeur. Environ un quart, soit un Belge sur quatre, recherche des postes vacants. En Belgique, 17% le font de manière passive et aléatoire en scrutant le marché du travail sans vraiment aller plus loin. Seuls 8,5% des Belges actifs effectuent une recherche vraiment active. La Belgique a donc le taux d’intention de rotation le plus faible; les Pays-Bas se situent à peu près au même niveau, mais la part des personnes intéressées passivement y est plus faible (13,2% contre 17,0% des Belges).

29% des travailleurs français et allemands sont susceptibles d’attendre avec impatience un changement d’emploi (en recherchant activement ou passivement). Ils sont premiers en Europe. En Belgique, ce taux est de 26% et au Royaume-Uni de 25%.

Surtout les jeunes

Ce sont surtout les jeunes qui recherchent volontairement un emploi: en Belgique, 24% des 18-24 ans et 16% des 25-34 ans sont actuellement à la recherche d’un emploi. À partir de 35 ans, ce pourcentage tombe en dessous de la moyenne de 10% et moins.

Les entreprises d’aujourd’hui ont tout intérêt à être vigilantes et à accorder une attention particulière à leurs employés. SD Worx a sondé les principales raisons pour lesquelles les employés envisageraient un changement. Un Belge sur cinq (18,3%) considère que le salaire et les avantages extra-légaux constituent le facteur le plus important pour changer d’employeur.

Les employés indiquent également que l’atmosphère de travail peut être un facteur déterminant: 17,2% des Belges déclarent que c’est la principale raison pour laquelle ils ont changé d’emploi. Par ailleurs, le contenu de l’emploi (13,5%), la sécurité de l’emploi (8,8%), l’absence de modalités de travail flexibles (6,2%) et les opportunités de croissance (6,1%) sont les raisons les plus souvent citées par les salariés comme étant décisives pour changer d’employeur.