Pensez-vous être visé par le licenciement silencieux, cette pratique de plus en plus répandue en entreprise?
Vous avez probablement entendu parler de cette nouvelle tendance dans le monde du travail: la démission silencieuse [«quiet quitting»], ou comment les jeunes salariés décident de ne faire que le strict minimum au travail, pour assurer un meilleur équilibre entre vie professionnelle et privée, et ainsi éviter les risques de burnout.
Aux États-Unis, son pendant se développe peu à peu. Il s’agit du licenciement silencieux [«quiet firing»].
Le licenciement silencieux consiste à pousser discrètement ses employés dehors en les négligeant: ne plus leur accorder de tâches importantes, d’opportunités et de soutien, ou encore bloquer toute possibilité de promotions, d’augmentation, d’évolution de carrière… Autant de tactiques qui vont rendre l’environnement de travail toxique pour les employés. Et en fin de compte, ils se sentiront dans une impasse et ne ressentiront plus l’envie de s’investir dans ce travail.
Autrement dit, ces entreprises créent intentionnellement des conditions qui vont les pousser à démissionner, mais sans avoir à les licencier. «Ça fonctionne très bien pour les entreprises», note l’experte en recrutement Bonnie Dilber dans un post LinkedIn. «Au final, vous vous sentez tellement incompétent, isolé et peu apprécié que vous allez chercher un nouveau job. Et eux n’auront pas à vous payer des indemnités de départ.»
Comment savoir si votre manager a, en réalité, un plan de licenciement silencieux pour vous? Dans les colonnes du Metro UK, l’expert en burnout et bien-être au travail Cara de Lange dresse une liste de quatre signaux auxquels être attentif.
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Que faire si c’est le cas?
Si vous estimez être la cible d’un licenciement licencieux, Cara de Lange vous conseille de tenir un journal de bord pour conserver une trace de chacun des incidents. Provoquez ensuite une rencontre en tête-à-tête avec votre manager où vous lui exposerez différents exemples et votre ressenti. «Discutez ensemble de la manière d’aller de l’avant», encourage l’experte.
«Un bon manager sait que des employés heureux sont de bons employés et s’efforcera de résoudre ces problèmes pour rendre votre expérience au travail plus positive. Et si votre discussion tombe dans l’oreille d’un sourd, c’est qu’il est peut-être temps d’envisager de partir», indique-t-elle. «Et rappelez-vous le plus important: c’est de l’entreprise que ça donnera une mauvaise image, pas de vous en tant qu’individu».