L’esprit d’entreprise, une clé pour réactiver les jeunes sans emploi?

Cette semaine, c’est la semaine mondiale de l’entrepreneuriat, l’occasion de parler de l’entrepreneuriat ou de l’esprit d’entreprise qui sont des termes que l’on comprend encore aujourd’hui uniquement par le biais de la création d’entreprises. Et pourtant, c’est beaucoup plus que cela. En effet, «l’esprit d’entreprise» est l’une des huit compétences clés pour l’apprentissage définies par l’Union européenne.

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Rédaction
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YouthStart, l’association belge qui accompagne les jeunes sans emploi, profite de cette semaine pour plaider en faveur de la pédagogie entrepreneuriale et interpelle le monde politique pour que cette pédagogie soit davantage reconnue et utilisée.

Selon YouthStart, cette pédagogie amène les jeunes à développer l’esprit d’entreprendre: imaginer, innover, se responsabiliser, travailler en équipe. Pour l’association, la Belgique reste encore frileuse. «Nous restons dans une société qui a encore une vision archaïque de l’apprentissage et qui culpabilise les jeunes qui n’aiment pas les bancs de l’école, les connaissances livresques et la discipline scolaire. Nous sommes dans une logique de promotion sociale concurrentielle, alors que la pédagogie entrepreneuriale pourrait être une clé intéressante.», souligne Michael François, son porte-parole.

YouthStart veut faire de l’esprit d’entreprise un objectif éducatif de l’Enseignement. Cela nécessiterait le recrutement et la formation d’«agents de sensibilisation à l’esprit d’entreprendre» qui seraient chargés de mener des actions éducatives dans les écoles, tout en sensibilisant les enseignants dans la mise en place d’expériences entrepreneuriales dans leurs classes. L’idée est aussi de faire de l’esprit d’entreprise un objectif et une pratique pédagogique des organismes publics en charge de la formation et de l’accompagnement des jeunes chômeurs.

Une méthode qui fait ses preuves

YouthStart attire enfin l’attention sur ses résultats obtenus grâce à la pédagogie entrepreneuriale qui est le fil conducteur à ses formations. Selon une étude indépendante de la VUB, il apparaît qu’immédiatement après la formation YouthStart, la moitié des participants, qui étaient des jeunes inactifs, ont été (ré)activés (47%). Ce pourcentage atteint même 61% six mois après la formation. Pour YouthStart, l’impact de cette méthode est réel. «De quoi faire réfléchir les autorités publiques, la balle est dans leur camp!», conclut YouthStart.