Les ressources humaines obligées de se réinventer

Face à la pénurie de main-d’œuvre à laquelle font face nombre d’entreprises, c’est tout le travail des ressources humaines qui doit être repensé, les employeurs misant «trop sur l’expérience individuelle» et négligeant le potentiel interne.

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Rédaction
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Ce constat a été posé par Tempo-Team, sur base d’une étude menée en collaboration avec l’experte en motivation du travail à KU Leuven, la docteure Anja Van den Broeck. Au dernier trimestre 2021, 1.500 travailleurs et travailleuses ainsi que 250 employeurs ont été interrogés pour le compte de Tempo-Team. Il en ressort que les patrons (90%) ressentent fortement la pénurie sur le marché du travail, n’arrivant pas à pourvoir les postes vacants. Pour faire face à cette situation, les employeurs déploient des stratégies telles que lisser leur image de marque et leur réputation, offrir des avantages, diminuer leurs exigences en matière d’expérience et de formation… 12% admettent toutefois n’avoir aucune idée des critères qui comptent aux yeux de potentiels candidats.

Polir les talents existants

Selon Tempo-Team, les ressources humaines devraient plutôt se concentrer sur ce qui attire «vraiment les candidats potentiels», soit la rémunération, critère important pour 42% des travailleurs et travailleuses interrogés. La teneur du poste, la sécurité de l’emploi et l’équilibre entre le travail et la vie privée sont également importants aux yeux des postulants et postulantes. Pour l’agence d’intérim, les employeurs devraient arrêter de chercher «l’oiseau rare capable de répondre à toutes leurs exigences» et «se concentrer davantage sur les talents existants», tout en essayant de «cultiver le potentiel des postulants». En effet, l’étude de Tempo-Team constate que seuls 20% des répondants ont une implication affective forte avec leur employeur, 26% restent dans leur entreprise parce qu’ils le doivent et 30% s’y sentent même coincés. Les personnes ayant le sentiment d’être obligés de rester sont moins motivées, moins heureuses et moins productives, souligne l’enquête.