Le métavers ouvre un champ de possibilités en médecine

Le métavers pourrait ouvrir le champ à toutes sortes d’applications en santé, même s’il reste nombre de limites. Quels sont les secteurs de nos soins de santé qui pourraient bénéficier de l’apparition fracassante du métavers dans nos vies?

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Rédaction en ligne
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Depuis quelques années, la réalité virtuelle et la réalité augmentée sont apparues dans le monde de la santé. Ces deux nouvelles technologies permettent par exemple de lutter contre certaines phobies ou contre l’anxiété en plongeant le patient dans une autre réalité. Il est aussi possible entre autres choses, grâce à elles, de faire baisser la tension, de lutter contre les désordres alimentaires ou de traiter l’obésité. S’il s’agit déjà là de belles avancées et d’une utilisation enthousiasmante des nouvelles technologies, le métavers pourrait également offrir de belles perspectives au monde médical.

Le métavers, c’est quoi?

Le métavers a plusieurs caractéristiques: d’abord, c’est un univers qui va persister même quand je ne suis pas connecté. Ensuite, c’est un univers ouvert, a priori sans barrière, il faut juste un ordinateur et un casque de réalité virtuelle. Il est aussi, entre autres caractéristiques, immersif. Et, on y a un avatar. Or, la plupart des applis en ligne, ou la réalité virtuelle, ne présentent que quelques-unes de ces caractéristiques pour le moment.

Le métavers pose par ailleurs beaucoup de questions sur les inégalités d’accès entre les différentes catégories de population: déjà aujourd’hui, on s’aperçoit dans les sondages que tout le monde ne sait pas de quoi il s’agit, et que parmi ceux qui savent ce que c’est, la plupart sont des jeunes hommes. Le métavers pose donc la question de l’exclusion. Il faut l’amener vers le grand public. Pour l’instant, c’est un rêve qui oriente les actions d’un certain nombre d’acteurs et d’investisseurs, et qui ne va peut-être pas se produire exactement comme on le décrit aujourd’hui.

Quel lien avec le monde de la santé?

On peut imaginer tous types de choses. Par exemple, vous pourriez avoir un «jumeau numérique». Cela permettrait aux laboratoires de pouvoir travailler non pas sur vous, mais sur votre avatar, qui serait un clone de vous-même, dans un univers parallèle, via la modélisation mathématique. On pourrait détecter un cancer du sein sur votre avatar, par exemple si vous (et l’avatar) avez telle mutation génétique favorisant ce type de tumeur.

Dans la santé, des choses intéressantes pourront être faites, en psychiatrie, ou dans la mise en place de programmes pour le suivi des patients. Il y a aussi le sujet de la formation et de l’apprentissage, à la fois pour les soignants et pour les patients. Peut-on former les chirurgiens plus rapidement en passant par la réalité virtuelle? Tout cela pose de nombreuses questions.

Des visites virtuelles dans le métavers?

Et si vous vous rendiez bientôt chez le médecin par le biais du métavers? C’est en tout cas ce qu’envisage la société américano-canadienne Revitalist. Elle a en effet décidé de développer une clinique virtuelle nommée Revitaland dans le métavers. Les patients peuvent y participer à des sessions d’aide en ce qui concerne la santé mentale, en temps réel, avec des professionnels. La société pense aussi à lancer des séances payantes qu’il serait possible de régler grâce à de la crypto-monnaie. Des NFT pourraient, en outre, faire office de trophée pour avoir participé à un certain nombre de séances au sein d’un programme.