Le climat, critère essentiel à l’heure de choisir un emploi

Un travailleur sur cinq est prêt à quitter son employeur si celui-ci ne fait pas assez d’efforts en matière de climat, tandis que six sur dix affirment que la politique climatique de l’entreprise influence leur choix d’un nouvel employeur.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 3 min.

Les entreprises qui tiennent compte du climat et de l’environnement ont donc une longueur d’avance pour gagner la guerre des talents sur le marché de l’emploi, en déduit Acerta, qui a mené l’enquête sur le sujet pour la première fois. Pour l’entreprise de services RH, ce thème ne fera que gagner en importance dans les années à venir.

Huit travailleurs sur 10 (79%) considèrent qu’il est très important que leur employeur prenne des mesures pour lutter contre le changement climatique. Près d’un travailleur sur cinq est même prêt à quitter son employeur si celui-ci ne fait pas ou pas assez d’efforts en matière de climat. Il apparaît en outre que les travailleurs de tous les groupes d’âge affirment accorder de l’importance à la question climatique. Cela alors qu’une précédente enquête du prestataire RH avait montré que seulement 64% des dirigeants pensent que cette question est importante pour leurs travailleurs.

«Agir rapidement»

Les employeurs semblent toutefois se rendre compte que leurs actions en faveur du climat peuvent convaincre certains de venir travailler pour leur entreprise: 68,7% sont convaincus qu’une telle politique favorise les recrutements.

«En général, les entreprises travaillent déjà sur les éléments de base, comme le recyclage et la mobilité verte. Mais elles peuvent encore aller plus loin. Avec les prix élevés de l’énergie, par exemple, il existe des possibilités pour les entreprises d’attirer et de conserver les travailleurs» note Catherine Langenaeken, experte Acerta.

«Quatre entreprises sur dix veulent introduire des objectifs climatiques dans leur politique de ressources humaines d’ici deux ans, mais les chiffres montrent qu’il faut agir plus rapidement. Surtout si elles veulent gagner la bataille pour attirer et retenir les meilleurs talents sur un marché du travail restreint. Ceux qui attendent des incitants ou des objectifs des pouvoirs publics risquent de manquer le coche», insiste Catherine Langenaeken.

Le travailleur veut avoir son mot à dire

Le travailleur souhaite aussi que son (futur) employeur fasse des efforts concrets pour l’aider à adopter un mode de vie plus durable, poursuit Acerta. Par exemple, 61% des personnes interrogées ont manifesté leur intérêt pour une participation de l’employeur dans leur facture énergétique, 43% aimeraient une contribution pour conclure un prêt de rénovation écologique et 52% pour souscrire un contrat énergétique ou effectuer un achat groupé d’énergie verte.

Enfin, il apparaît que 45% des employeurs n’impliquent pas leurs collaborateurs dans la politique climatique de leur organisation alors que 46% des travailleurs interrogés indiquent qu’ils aimeraient avoir davantage leur mot à dire. Ce sont surtout les travailleurs entre 18 et 35 ans qui souhaitent participer davantage aux choix écologiques faits (ou non) par l’entreprise.