«?En tant qu'étudiant, le seuil pour démarrer sa propre affaire est beaucoup plus bas?»

Laura a ouvert son propre salon de thé en tant qu'étudiante-entrepreneure
par
Marketing
Temps de lecture 3 min.

Lancer sa propre boîte est une chose qui apparaît comme irréaliste à de nombreux étudiants. Mais pas pour Laura Verhulst (23 ans)! Pendant ses études de philologie, elle a fondé Madam Bakster, une pâtisserie - salon de thé décomplexée.

«Ce projet est né comme une sorte de hobby. Depuis ma plus tendre enfance, j'adore faire des tartes», explique la jeune entrepreneure gantoise. Dans sa pâtisserie, on ne trouve pas des desserts classiques, mais des créations sans sucre raffiné, sans produits d'origine animale, sans conservateurs, ni exhausteurs de goût.

Exercice pratique

Le projet de faire de son hobby son métier a commencé à mûrir pendant un cours à option sur l'entrepreneuriat à l'UGent. «Dans cette option, j'étais entourée de jeunes bourrés d'esprit d'entreprise qui avaient le même objectif. Pendant les cours, on nous encourageait vraiment à mettre notre idée en pratique. Ce qui nous permettrait de voir les hiatus de notre business plan», disaient les professeurs.

Expérimentation

En premier lieu, Laura a combiné ses études avec l'entrepreneuriat. Pour une personne extérieure, cela peut paraître une combinaison plutôt lourde, pour Laura c'était le démarrage parfait. «Beaucoup d'étudiants me disent qu'ils aimeraient démarrer leur propre boîte après leurs études, mais selon moi, il vaut mieux commencer pendant vos études. Vous êtes encore jeune, vous ne devez pas payer de loyer et vous pouvez prendre tranquillement le temps de voir si votre entreprise est rentable. Vous ne courez dès lors pas de risques financiers inutiles. Si vous attendez pour démarrer votre affaire après vos études, vous devez en fait déjà être rentable après un seul mois. Et c'est un défi très costaud. En tant qu'étudiant, vous n'avez pas cette pression, vos années d'études sont comme une sorte de zone franche où vous pouvez expérimenter à fond.»

Soutien

Dans les moments difficiles, Laura a cherché un soutien auprès d'autres étudiants-entrepreneurs, qui n'hésitent pas à s'entraider et à se donner des conseils. «Dans le groupe gantois ‘Student Entrepreneurs', j'ai vu comment d'autres réussissaient et cela m'a été d'un grand soutien. On s'encourageait mutuellement, et ça aide quand vous devez vous lever à 6 h du matin pour cuire des pâtisseries avant d'aller passer vos examens!», explique-t-elle.

Et ce soutien était bien nécessaire, surtout au début. «Étudier est en réalité une activité à temps plein et entreprendre aussi. Vous avez donc besoin d'une gestion du temps très rigoureuse pour pouvoir combiner les deux. Au début, je cuisais toutes les tartes moi-même, ce qui m'obligeait à passer des heures en cuisine. Et vous devez encore veiller à être professionnelle vis-à-vis de tout le monde et aussi continuer à étudier. C'était tout sauf facile, d'autant plus que mes professeurs ne se montraient pas toujours compréhensifs!»

Et voici maintenant le point où le bât blesse! Dans notre pays, il n'y a pas de statut spécial pour les étudiants-entrepreneurs, comme c'est par exemple le cas pour les étudiants sportifs de haut niveau. «Il est grand temps que les professeurs comprennent qu'entreprendre pendant vos études est un tremplin vers le monde du travail», conclut Laura.