Des métiers en pénurie en Wallonie

Vingt-six métiers sont considérés comme prioritaires à la création en Brabant wallon par l'Instance Bassin Enseignement qualifiant - Formation - Emploi (IBEFE) qui a fait le point à Nivelles sur ses activités et ses recommandations en matière de formation.
par
Marketing
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Il s'agit notamment des métiers de boucher et de boulanger pour le commerce, de monteur en sanitaire et en chauffage dans le secteur du bâtiment, de réceptionniste et employé d'étage pour l'hôtellerie, de chaudronnier tôlier, de dessinateur en électricité et en mécanique, de conducteur de ligne de production, de monteur frigoriste, d'installateur en système de sécurité, de chauffeur de poids lourd ou encore de magasinier.

L'IBEFE, composée par les acteurs des secteurs de la formation, de l'enseignement et de la mise à l'emploi (interlocuteurs sociaux, opérateurs de formation, représentants de l'enseignement...), recommande en outre le maintien de l'offre de formation pour adultes pour les délégués commerciaux. Elle suggère par ailleurs des adaptations pour la formation d'installateurs électriciens (un tronc commun pour diverses spécialités), et estime qu'il faudrait allonger la durée des stages pour les électromécaniciens de maintenance.

Le travail de l'IBEFE a déjà abouti à la création d'une formation pour les assistants pharmaceutiques et à renforcer les formations de magasinier.

La construction liégeoise recrute

Selon une enquête de la Confédération de la construction wallonne, les entreprises en province de Liège sont celles qui éprouvent le plus de difficulté à recruter des travailleurs qualifiés. Ainsi, sur les 39 métiers génériques identifiés dans le secteur de la construction, 31 sont en tension de recrutement en province de Liège, selon Salvador Alonso Merino, secrétaire régional CSC Bâtiments-Industrie et Energie.

Si de manière générale, le secteur de la construction peine à engager des ouvriers qualifiés en Wallonie, où l'on dénombre 5.000 emplois vacants, c'est la province de Liège qui est la plus touchée selon une enquête de la Confédération de la construction wallonne. Concernant l'arrondissement de Verviers, il n'est pas à exclure le fait que bon nombre d'ouvriers se déplacent vers la partie germanophone du pays ou le Luxembourg où les conditions de travail semblent plus intéressantes.

«?La moyenne d'âge dans le secteur pour les ouvriers est de 39,5 ans. Et dans les grandes entreprises, cette moyenne d'âge varie entre 43 et 49 ans. Il y a donc un enjeu pour ces entreprises de recruter de jeunes travailleurs, d'autant que les projections du bureau du Plan indiquent qu'il y aurait deux fois plus d'emplois vacants dans les prochaines années?», souligne Salvador Alonso Merino.

Alors que la Confédération de la construction wallonne explique que le problème réside dans le fait que les profils des candidats ne correspondent pas aux besoins des employeurs, la CSC estime que la mauvaise image qui continue d'être véhiculée sur les métiers de la construction peut également expliquer cet état de pénurie.

Près de 100 fonctions en manque

En juin dernier, le Forem avait sorti une nouvelle liste d'une centaine de fonctions très recherchée par le marché de l'emploi en Wallonie. Parmi elle, 28 étaient des fonctions critiques et 72 des métiers en pénurie. Ce rapport, actualisé chaque année, a vu près de 35 nouveaux métiers rentrer dans cette liste tandis que 23 autres en sont sortis. Ce rapport permet ainsi au Forem d'adapter ses formations. En effet, sur les 273 que cet office wallon propose, près de 130 concernent directement des fonctions critiques. Et c'est un succès puisque le taux d'insertion moyen à 12 mois pour ce type de formations est de 73,34?%.

Les métiers en pénurie en Wallonie sont divers et variés. Cela va du comptable au couvreur, en passant par l'analyste informatique, l'opticien, le médecin généraliste, l'électricien, le chef de chantier, le cuisinier, le conducteur de bus, le carreleur, l'ouvrier de voirie, et même le boucher et le découpeur-désosseur.