Des équipes multigénérationnelles avec des baby-boomers bientôt pensionnés

Le vieillissement de la population belge est plus que jamais d'actualité. Notre pays se prépare au départ de près de 700.000 travailleurs. Dans les prochaines années, ils échangeront notre marché du travail contre leur pension bien méritée. Neuf employeurs sur dix environ considèrent ces départs comme une menace pour le fonctionnement de leur entreprise. L'exode des baby-boomers entraîne en effet une perte des connaissances. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par l'agence de recrutement Robert Half.
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Marketing
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Les employeurs sont préoccupés par le fait que la diversité au travail va prendre un sacré coup, maintenant que la célèbre génération des baby-boomers va bientôt partir à la pension. Ils sont 88?% à se faire du souci à propos des connaissances qui risquent de se perdre avec leur départ. Un employeur sur trois va même jusqu'à parler de très grande menace.

«?Le vieillissement de la population est une réalité. À laquelle s'ajoute le fait que la génération des baby-boomers constitue une source capitale de connaissances et de savoir-faire. Rien de plus normal dès lors que ce sujet préoccupe les entreprises belges. Il est essentiel de bien anticiper le départ des baby-boomers, au niveau tant micro que macro. À court terme, des problèmes peuvent se poser dans la recherche de personnel (adéquat). Les employeurs devront par conséquent prendre les bonnes mesures avant cette vague de départs?», déclare Joël Poilvache, Directeur chez Robert Half.

Jeunes et vieux dans une même équipe

Comment les employeurs belges préparent-ils leur organisation et comment gèrent-ils la vague de pensions?? Parmi les managers interrogés, 97?% soulignent qu'ils prennent des mesures importantes afin d'éviter la perte des connaissances. Ils créent principalement des départements mixtes, qui se composent de travailleurs de générations différentes (57,5?%). Ils organisent aussi des formations (53?%) ou des programmes de mentorat dans le cadre desquels des profils seniors coachent des juniors (38?%).

«?Ces chiffres soulignent une fois encore l'importance de la formation continue. Pour se préparer au départ des baby-boomers, il est important d'apprendre en permanence de nouvelles compétences aux collaborateurs. Les entreprises peuvent ainsi garder chez elles leurs collaborateurs le plus longtemps possible, mais aussi attirer de nouveaux talents qui reprennent les jobs des baby-boomers?», explique Joël Poilvache.

«?Cela pour que les compétitives –pour rester compétitives– doivent aussi s'adapter aux attentes et aux habitudes des nouvelles générations qui feront leur entrée sur le marché du travail. Les attentes et les exigences de ces nouveaux collaborateurs ne seront pas les mêmes que celles auxquelles les employeurs sont habitués jusqu'ici. Nous songeons ici surtout à la demande croissante de flexibilité et à une véritable correspondance entre le profil du demandeur d'emploi et la culture de l'entreprise?», ajoute Joël Poilvache.