Changer de job en pleine crise: et si c’était justement le timing parfait?

Augmentation du coût de la vie, inflation, récession en vue… A priori, le contexte pousserait plutôt à la stabilité d’emploi. Et si, au contraire, c’était le moment idéal de se lancer dans une nouvelle carrière?

par
Rédaction
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Lâcher son job en pleine crise, la pire des idées? Pas du tout. Et même que du contraire, selon Paul Farrer, fondateur de l’agence de recrutement Aspire. Dans un entretien accordé au Metro UK, le président de cette boîte mondiale détaille trois raisons pour lesquelles c’est peut-être précisément le moment de faire le grand saut.

1.Avant le rush

Quand on choisit de se relancer sur le marché de l’emploi, mieux vaut viser la période la plus fructueuse. Et il s’avère justement que l’on est en plein dedans. «Ce n’est un secret pour personne: janvier est l’une des périodes les plus agitées en termes de recrutement, car beaucoup de gens cherchent à changer de boulot avec la nouvelle année. Ça signifie qu’il y a plus de concurrence pour le même emploi», souligne Paul Farrer. «En revanche, si vous vous mettez à chercher maintenant, avant ce rush, vous améliorez vos chances de trouver le job que vous voulez vraiment.»

2.Meilleur salaire

À l’heure de changer de job ou de se réorienter, la question du salaire est non négligeable. Et selon l’expert en recrutement, les travailleurs qui sautent le pas maintenant ont tout à gagner d’un point de vue financier.

«Dans la plupart des secteurs dans lesquels Aspire est actif, les salaires de départ ont augmenté d’un tiers en l’espace de 12 mois», souligne le président de l’agence. «Les employeurs se font concurrence et sont prêts à débourser plus d’argent pour combler les lacunes de compétences au sein de leur entreprise.»

«Donc que vous travailliez dans le marketing, les médias, la vente, l’événementiel ou la technologie, la possibilité de gagner beaucoup plus en changeant d’emploi vaut la peine d’être prise au sérieux.»

3.Changer de regard

Changer de job, c’est toujours un challenge. Et il peut être d’autant plus effrayant dans un contexte économique pareil. Mais ne laissez pas la peur vous pétrifier, au risque de rester coincé dans un emploi qui ne vous épanouit pas. Quitter son emploi, c’est aussi s’ouvrir à de nouvelles opportunités. Et peut-être à une nouvelle fonction qui vous rendra plus heureux. C’est aussi un signal à envoyer à un futur potentiel employeur: vous êtes prêt à sortir de votre zone de confort!

«Face à la perspective de récession, certaines personnes angoissent à l’idée de changer de job. C’est compréhensible: ils craignent que si l’employeur doit faire des coupes, il se fie au principe du dernier arrivé, premier sorti», analyse Paul Farrer. «Moi je vois cela différemment. Car en réalité, la plupart des employeurs feront tout leur possible pour conserver leurs talents, peu importe le moment où ils les rejoignent.»

Après avoir atteint un nombre record d’offres d’emploi, la donne risque de changer dans les prochains mois. Vu les mois de crise énergétique et d’inflation, les prévisions d’embauche repartent à la baisse. Un autre argument qui confirme la théorie de Paul Farrer. Car avec une offre réduite, vous aurez moins de choix, et donc moins de chance de trouver le job qui vous convient vraiment. Alors si vous envisagez de changer de boulot, c’est peut-être maintenant qu’il vaut mieux se lancer!