Retour sur "Le dernier des nôtres", le Grand Prix du roman de l'Académie française

par
Maite
Temps de lecture 2 min.

Deux histoires qui se déroulent sur deux continents différents et à deux époques distinctes, et qui pourtant s'entremêlent. «Nous sommes le produit de l'époque précédente», nous explique Adélaïde de Clermont-Tonnerre. Et le récit de son roman en est une parfaite illustration.

D'un côté, il y a cet homme, Werner, un self-made man, qui vit à la fin des années 60 à Manhattan. Il tombe amoureux de Rebecca. Il ne la connaissait pas et pourtant, leur destin est lié. De l'autre côté, il y a cette femme qui, sous un déluge de bombes, accouche à Dresde en 1945.

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Avec ce roman, Adélaïde de Clermont-Tonnerre revient notamment sur l'opération Paperclip: qui a été menée à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Inutile de vous dire que le contexte historique mis en exergue dans ce roman est des plus intéressants. Ajoutez à cela des chapitres alternés, des rebondissements palpitants, une écriture à la fois tendre et cynique, et vous obtenez un page turner comme on les aime.

Par ailleurs, à travers ce récit poignant, l'auteure nous fait réfléchir sur les conséquences de nos actes. Et nous, que laissera-t-on finalement à nos héritiers? Un superbe roman à découvrir sans tarder, qui a, par ailleurs, reçu le premier prix «Filigranes» et le Grand Prix du roman de l'Académie française.

«Le dernier des nôtres», d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre, éditions Grasset, 496 pages, 22€

4/5