The Bipolar: «Il est plus gratifiant d'être écouté sur une radio web ou une locale spécialisée»

Rentrée parfaitement belge pour nos découvertes. Nous sommes allés à la rencontre de deux garçons du terroir pop rock: Patrice Honings et Pierre Bertens, alias The Bipolar.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Une musique «douce et amère», c'est ainsi que Pierre (batterie) et Patrice (chant/clavier) présentent leurs créations. Tomorrow Everything Will Get Better est le 2e mini-album de la formation, mais ce n'est pas une nouveauté stricto sensu. L'EP sorti de presse en 2017. Pourtant, le single Radiocolor vient seulement de gagner un clip, posté pas plus tard que le week-end dernier sur Vimeo et d'autres latitudes. Il a forcément attiré notre attention.

Patrice Honings se dit autodidacte: «Batteur à la base, mais j'ai touché à tout, notamment la musique assistée par ordinateur.» Pierre Bertens a suivi un cursus plus attendu: «D'abord, quatre années à l'Académie de Stenay en France puis un an au cours préparatoire jazz.» Depuis ses 14 ans il n'a jamais arrêté de jouer de la batterie.

Leur rencontre? «Tout simplement par internet», mais avec une précision: pas via une application de rencontre. Les influences du groupe: Archive, Radiohead, Metronomy et même Lana Del Rey. «J'écoute de tout, du Nine inch nails à Charlie Winston, Beth Ditto ou Kasabian. Je m'intéresse énormément à la scène belge aussi, car nous avons beaucoup d'artistes étonnants comme Oscar & the Wolf, Girls in Hawaii, Konoba ou FùGù Mango», précise Patrice.

L'une des questions qui brûle forcément les lèvres d'un animateur radio de grand chemin: un passage en radio fait-il encore le poids face à Youtube et consort en 2018? Patrice Honings est formel «C'est une énorme reconnaissance, un intérêt des professionnels du secteur. La radio est toujours présente et elle a évolué avec son temps.» Pierre apporte une nuance: «Il est plus gratifiant d'être écouté sur une radio web ou une petite radio locale spécialisée, que sur une plus grande à l'affût du single… bas de gamme.»

Découle la question de la liberté à l'heure où Bandcamp et Soundcloud permettent à tous les musiciens de libérer leur musique à moindres frais: «Le plus difficile aujourd'hui, c'est de se faire entendre par les professionnels qui sont très exigeants.» Confirmation de Pierre Bertens: «Oui c'est plus simple, mais les gens sont gavés de musique avec le streaming. Et faire entendre son album revient à faire avaler à un bébé une nouvelle sucrerie, alors qu'il a déjà fait son rot.»

Suivez The Bipolar via leur site web www.thebipolar.be et sur Facebook.

Cédric Godart

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