Le documentaire «Notre Nature» met la faune et la flore belges à l’honneur

De ‘Planet Earth’ à ‘The Hunt’, en passant par ‘Oceans’, les documentaires impressionnants à la gloire de la nature n’ont jamais manqué. Un aspect cependant est resté bien trop peu abordé: la nature de nos propres contrées. ‘Notre Nature’ entend y remédier, bientôt en tant que série télé en six épisodes, mais d’abord en tant que film dans les salles de cinéma. La faune et la flore belges le méritent, déclare le co-réalisateur et caméraman Pim Niesten.

par
Ruben Nollet
Temps de lecture 3 min.

Pim Niesten: «Cela fait déjà plus de 15 ans que je tourne des films consacrés à la nature, et j’ai toujours rêvé de le faire un jour en Belgique. Mais les circonstances ne s’y prêtaient jamais, et il n’y avait pas de demande non plus. C’est la première fois que ça marche.»

Qu’espérez-vous atteindre finalement avec ‘Notre Nature’?

«Nous voulons partager notre passion et susciter l’intérêt des gens. La nature est une chose que nous devons chérir, à laquelle nous devons consacrer l’attention nécessaire et que nous devons protéger.»

Avec le COVID, beaucoup de gens ont redécouvert la nature. Cela doit vous réjouir.

«C’est pour moi un des rares effets positifs de la pandémie. La crise nous a fait comprendre que nous, les humains, ne pouvons rien prendre pour acquis. Notre manière de vivre porte trop souvent préjudice à la nature. Le corona nous a tout de même amenés à réfléchir. Ce sujet est aussi abordé dans ‘Notre Nature’.»

‘Notre Nature’ parle de la Belgique, mais vous ne montrez en fait qu’une petite partie des richesses naturelles que l’on peut trouver ici. Comment s’est faite la sélection?

«C’est toujours douloureux. Il y a tant de choses qui passent à la trappe, pour différentes raisons. Dans un film de cinéma surtout, vous ne pouvez aborder qu’une fraction de toutes les histoires, et vous devez sauter de l’une à l’autre. Mais même la série télé, qui comprendra six documentaires à part entière, ne peut tout raconter. Nous avons essayé de montrer, dans le film et dans chaque épisode, un bon mix d’espèces animales, d’émotions et de biotopes, avec suffisamment de variété.»

Y a-t-il des espèces animales qui n’étaient pas prévues et qui sont quand même dans le film ou la série?

«Oui, le chat sauvage. J’en ai vu un par hasard alors que nous filmions des castors. J’ai alors prévu deux jours pour voir si je pouvais les filmer, et le deuxième jour cela a été bingo. J’ai pu capter toute une scène de chasse avec un des animaux les plus cools de notre nature. C’est un vrai petit tigre belge quand on le voit se faufiler dans l’herbe. La scène n’est pas dans le film, hélas, mais elle sera dans la série.»

‘Notre Nature: le film’ est sorti en salles ce mercredi 21 septembre. La série en six épisodes sera diffusée sur RTL début 2023.

Notre critique du film:

Avec tout le respect pour le serpent corail, le ramirezi et le maki kata, il n’est vraiment pas nécessaire de partir pour des contrées exotiques pour voir des splendeurs de la nature. Nous le savons mieux que jamais depuis le COVID, et le documentaire ‘Notre Nature: le film’ en est une parfaite illustration. Pendant une heure trente, ‘Notre Nature’ offre une plateforme à des animaux de notre propre pays, d’espèces connues comme le castor et le sanglier à des bébêtes plus surprenantes comme l’araignée coccinelle et la pie grièche. Les créateurs les montrent telles que vous ne les avez jamais vues et, souvent, les images sont carrément à couper le souffle. La musique (parfois trop excessive) est de Dirk Brossé, la voix off est celle de Typh Barrow. 3/5