Downton Abbey 2: «Cette fois-ci, un tournage de cinéma s’invite au château de Downton»

Avec «Downton Abbey 2: Une nouvelle ère», le cinéma s’invite à Downton. Nos aristos préférés sont de retour. Metro a célébré l’événement en compagnie des trois têtes du clan.

par
Stanislas Ide
Temps de lecture 5 min.

Nos aristos préférés sont de retour! Le second film tiré de la série à succès ‘Downton Abbey’ sort l’artillerie lourde pour nous charmer une fois de plus. Au programme, une traversée de la Manche, une rencontre tendue avec Nathalie Baye, et un tournage de cinéma au sein du château familial. Metro a célébré l’événement en compagnie des trois têtes du clan.

Ce nouveau film est synonyme de changements pour la famille Crawley…

Julian Fellowes (scénariste et showrunner) : «Tous les personnages passent un cap, oui. C’est avec Mary que c’est le plus notable. Elle reprend les rênes des mains de son père, mais sans que ce ne soit une confrontation. Le film suggère bien l’importance de savoir se retirer à temps dans une entreprise héréditaire, et son père le Comte l’a bien compris. Notre histoire se concentre donc sur la découverte de ce nouveau rôle par Mary, alors qu’elle accueille le tournage d’un film au sein du château, et doit ménager les humeurs des stars de cinéma et des domestiques.»

Pendant que la moitié de la famille part en France sans vous Michelle. Pas trop triste?

Michelle Dockery (Mary) : «Oh non, j’ai pris beaucoup de plaisir à voir Mary plongée dans ce monde du cinéma, dont l’aristocratie se méfie encore un peu dans les années trente (rires). Et puis ça m’a permis de rester au château avec Lady Violet (la matriarche jouée par Maggie Smith, NdlR). Maggie est une des plus grandes actrices du pays, et douze ans après notre rencontre, je dois encore me pincer de temps à autre pour réaliser le privilège que j’ai de jouer avec elle.»

Hugh Bonneville (Robert) : «Maggie est un phénomène de la nature, et j’étais très intimidé quand nous tournions nos premières scènes ensemble en 2010. Et pour être franc, je le suis toujours un peu (rires)!»

Pensez-vous que Mary prend confiance dans son rôle de patronne?

Michelle : «C’est elle la cheffe désormais, c’est indéniable. Elle garde sa pudeur aristocratique, et souffle dès qu’un problème surgit. Mais au fond, je pense qu’elle prend plaisir à être aux commandes et à se salir les mains. En plus de ça, elle le fait bien!»

Pourquoi le reste de la famille Crawley a-t-elle tant de dédain pour l’industrie naissante du cinéma?

Hugh : «Le Comte trouve l’idée atrocement vulgaire, mais doit s’y résoudre pour des raisons financières. Le concept d’images en mouvement ne le séduit pas du tout, et celle de devoir tenir les murs pour une équipe d’artistes zélés encore moins. Il en profite donc pour mettre les voiles dès qu’il le peut (rires)!»

C’est là que vous rencontrez le personnage joué par Nathalie Baye…

Hugh : «Elle joue Madame de Montmirail, la veuve de l’homme qui a décidé de léguer sa villa provençale aux Crawley. Il y a aussi son fils, joué par l’acteur belge Jonathan Zaccaï (vu dans ‘Le Bureau des Légendes’, NdlR). C’était très amusant de les inclure dans notre dynamique, même si on tournait en France, donc à domicile pour eux.»

D’où vient cet humour constant dans la saga?

Julian : «Dans nos vies, certaines personnes ont plus de répartie que d’autres, c’est comme ça. Ces gens sont la comédie que j’aime. Ils ne nous sortent pas d’une situation ou d’une discussion en faisant le clown et en exigeant l’attention de tous. Non, ils glissent leur esprit dans la conversation, tout en la respectant. Eh bien c’est pareil dans mon écriture, l’humour complimente la saga familiale, et pas l’inverse.»

Pourquoi aller voir le film au cinéma, et pas sur un petit écran, comme la série?

Michelle : «Quand on y pense, l’univers de ‘Downton Abbey’ est cinématographique depuis ses débuts, avec tous ces personnages, et tous les décors filmés en plan large pour les intégrer. Les films sont une opportunité pour les créateurs d’accomplir la beauté de cette toile qu’ils ont en tête depuis plus de dix ans. Je pense aussi que le plaisir du public est multiplié par la proximité d’autres fans, contents de rire ou pleurer aux mêmes instants. Comme pour déguster une belle cerise sur notre merveilleux gâteau.»

Notre critique de «Downton Abbey: A New Era»

Après avoir reçu le Roi et la Reine d’Angleterre dans leur demeure de ‘Downton Abbey’, les Crawley reviennent pour un second film toujours aussi mielleux, mais bien mieux agencé. Cap sur la France, où le clan mené par le Comte (Hugh Bonneville) se rend pour régler le mystérieux héritage d’une villa provençale, face aux nouveaux venus Nathalie Baye et Jonathan Zaccaï, qui se glissent avec aisance dans l’univers corseté des parties de thé. Pendant ce temps, Mary (Michelle Dockery) assume son rôle de cheffe du domaine, et remplit les caisses de l’entreprise familiale en y accueillant le tournage d’un film. L’occasion idéale pour créer de l’humour de situation (Lady Violet sursaute à chaque fois qu’elle entend crier ‘Action’), et de jouer avec le thème de prédilection de la série: la résilience des personnages à travers le choc des classes sociales. Un ballet de bonnes intentions pouvant filer la nausée, mais qui devrait ravir les fans en manque de beaux costumes et d’humour anglais. (si) 3/5