Le chef des soins intensifs de l’hôpital Saint-Luc licencié: une plainte pour harcèlement sexuel à l’origine de la décision

Pierre-François Laterre, qui exerçait comme chef du service des soins intensifs de l’hôpital Saint-Luc à Woluwe-Saint-Lambert depuis 20 ans, a été licencié, selon une information de La Capitale, confirmée à Belga par l’établissement hospitalier. Une plainte pour harcèlement sexuel serait à la base de ce licenciement, selon La Capitale. Le médecin a réagi dans le quotidien, affirmant qu’il déposera plainte de son côté pour licenciement abusif.

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Belga
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«Les Cliniques universitaires Saint-Luc ont décidé de relever le professeur Pierre-François Laterre de ses fonctions de chef de service ainsi que de son poste de médecin au sein de l’hôpital et ce, avec effet immédiat», avait indiqué l’hôpital à Belga, le 20 mai dernier, sans plus de précisions au sujet du motif du licenciement.

Samedi, le journal La Capitale a évoqué des faits de harcèlement sexuel, qui seraient à la base de l’éviction du professeur Laterre. Questionné au sujet d’une plainte contre ce dernier, le parquet de Bruxelles n’a pas donné de réponse.

Pas de suite

Selon La Capitale, une jeune infirmière, qui a désormais quitté le service des soins intensifs de l’hôpital Saint-Luc, a porté plainte il y a un an contre son ancien supérieur hiérarchique pour harcèlement sexuel. Aucune suite n’y aurait été donnée. Un autre membre du personnel aurait ensuite dénoncé des faits similaires et une enquête interne aurait alors été lancée.

Le licenciement du professeur Laterre implique qu’il ne pourra plus exercer non plus comme professeur à l’Université Catholique de Louvain-La-Neuve (UCL). «C’est très violent. En plus, je n’ai pas encore reçu les motivations», a commenté à La Capitale ce professionnel de la santé, indiquant que, selon lui, son éviction partirait d’une plainte anonyme. «La crise Covid et mes positions ont beaucoup dérangé», a-t-il ajouté. En août 2020, il avait cosigné une carte blanche avec d’autres experts, dans laquelle il dénonçait des failles et appelait à «des mesures scientifiquement prouvées, efficaces, proportionnées, sans effets collatéraux néfastes et dans le respect de la démocratie».

Le professeur conteste les accusations portées contre lui et entend sauvegarder sa réputation. «Avec mon avocat, nous porterons plainte pour licenciement abusif. Les dégâts sont là pour ma famille et mes enfants», a-t-il dit.