Fix My Street: l’appli collaborative pour réparer Bruxelles

Nid-de-poule? Dépôt sauvage? Panneau de signalisation renversé? Pas toujours facile de savoir vers qui se tourner pour signaler ce genre de désagrément. Face à ces problèmes, de plus en plus de Bruxellois ont le réflexe Fix My Street: l’appli qui permet de signaler, en quelques clics et une photo, les incidents rencontrés sur l’espace public bruxellois.

par
Oriane Renette
Temps de lecture 4 min.

Fix My Street, c’est le petit geste facile pour améliorer son cadre de vie. Via le site web ou l’application, la plateforme permet de signaler toutes les entraves que l’on rencontre en chemin. Lancée à l’initiative de la Région bruxelloise et disponible dans les 19 communes, Fix My Street est de plus en plus populaire auprès des Bruxellois(e)s.

«C’est ultra-facile et rapide. Il suffit d’entrer l’adresse, d’envoyer une photo et de préciser de quel type de problème il s’agit», nous explique Sarah, 26 ans. L’outil géo-localise le problème dans l’espace public. Ensuite, il redirige la plainte directement vers le service compétent, chargé d’intervenir sur place (services communaux, Bruxelles Mobilité, Bruxelles Propreté, Sibelga, Vivaqua, la STIB…).

Des incidents très divers

Car depuis son lancement en 2013, l’outil développé par le CIRB (le Centre d’Informatique pour la Région Bruxelloise), s’est nettement étoffé. De plus en plus de types de dégradation sont pris en compte: des nids-de-poule sur la route, des débris de verre sur une piste cyclable, des dalles descellées sur les trottoirs, des dépôts clandestins, des problèmes d’éclairages… «Fix My Street est vraiment un outil collaboratif et dynamique. Très à l’écoute des citoyens, il s’adapte en fonction des suggestions des utilisateurs, mais aussi des évolutions de la mobilité», nous explique Isabelle Bastaits, project manager au CIRB.

Ainsi, Fix My Street a récemment intégré une catégorie «véhicule abandonné», qui concerne non seulement les voitures, mais aussi les vélos, scooters, trottinettes, etc. Et l’année dernière, de nouvelles catégories spécifiques aux PMR ont fait leur apparition (trottoir inaccessible, dalle podotactile abîmée, feu sonore dysfonctionnel…). De nouvelles fonctionnalités seront encore déployées en 2022.

«Moi, la dernière fois, c’était pour un feu rouge en panne», ajoute Sarah. «L’appli est très pratique pour le signalement. On peut même suivre l’évolution du dossier. Par contre, elle m’indiquait que le problème était résolu alors qu’il ne l’était pas encore…», soulève la jeune Bruxelloise.

«Parfois, ‘résolu’ signifie que l’incident est pris en charge et que l’on sait que l’intervention va avoir lieu tout prochainement. Même si parfois, ce n’est pas encore réparé sur le terrain. C’est un souci que l’on peut avoir, notamment avec les sous-traitants», met au point Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles Mobilité.

Du côté des délais, ils se raccourcissent d’année en année. En 2021, il fallait compter en moyenne 23 jours pour qu’un incident soit traité (contre 45 en 2020). Un délai qui varie fortement d’un incident à l’autre. «Sur les dépôts clandestins, Bruxelles Propreté intervient dans les 48 heures. Au niveau de la voirie, donc de Bruxelles Mobilité, cela va dépendre de l’impact en termes de sécurité, du lieu et de la facilité de traitement. Cela peut varier de quelques heures, pour un nid-de-poule dans un tunnel par exemple, à quelques semaines, pour une dalle descellée par exemple», nous explique Camille Thiry.

De bons résultats

Bruxelles tire un bilan très positif de Fix My Street: «Chez Bruxelles Mobilité, on mène des états des lieux réguliers de nos infrastructures et des voiries. Mais Bruxelles est une ville qui vit! Les notifications des utilisateurs nous permettent d’avoir une vue sur le terrain en continu et de mieux planifier nos interventions.» Ainsi, en 2021, sur les quelque 75.784 incidents signalés, 83,94% ont été résolus dans l’année. Fix My Street compte aussi une augmentation de 23,03% du nombre d’utilisateurs et de 7,59% du nombre de signalements.

Les notifications les plus fréquentes concernent la propreté publique (56,1%), les voiries (18,63%), la signalisation (8,46%) et le mobilier urbain (8,06%).

Gratuite, l’application Fix My Street est disponible sur Google Play et sur l’App Store, ou via fixmystreet.brussels pour la Région bruxelloise.

La Wallonie propose, elle aussi, via Be WaPP, son application Fix My Street à toutes ses communes. Actuellement, 50 d’entre elles ont adopté cet outil.