À Bruxelles, les kots deviennent inabordables pour les étudiants

Des associations étudiantes tirent la sonnette d’alarme: à Bruxelles, les kots sont de moins en moins abordables pour les étudiants. Ces organisations publient ce mardi un manifeste, appelant les autorités à agir sans délai contre la pénurie criante de logements étudiants abordables.

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Trouver un kot étudiant est parfois une véritable galère. Alors que la saison locative n’a pas encore officiellement commencé, les listes d’attente sont déjà en train de s’allonger. Qui plus est, le prix des locations étudiantes n’a cessé d’augmenter ces dernières années à Bruxelles. En 2021, le loyer moyen pour un kot bruxellois était de 490€ hors charges, selon les données de Kotkompas. Et les chiffres continuent de flamber.

«Le segment abordable est en pleine chute libre aujourd’hui», déplore Jurgen Ral, de l’organisation étudiante Brik, dans les colonnes de Bruzz. «Seul le segment haut de gamme est actuellement en pleine expansion, avec des prix supérieurs à 500€ par mois.»

Le phénomène n’est pas propre à la capitale. En Flandre, les associations étudiantes font le même constat. «Ces kots coûteux portent atteinte à la démocratisation et à l’accessibilité de l’enseignement», pointe Julien De Wit de l’Association flamande des étudiants (VVS), dans le média bruxellois. «Toutes les filières ne sont pas disponibles dans toutes les villes, et tout le monde ne peut pas se permettre de faire la navette.»

Les associations étudiantes craignent en outre que cette pénurie de logements abordables ne fasse que s’accentuer dans les années à venir. En effet, selon Brik, vu l’augmentation du nombre d’étudiants dans notre capitale, entre 20.000 et 55.000 nouvelles chambres seront nécessaires d’ici 2030.

Une série de recommandations

Face à cette réalité, les organisations étudiantes* se sont réunies autour d’un manifeste lancé ce mardi, pour un logement étudiant abordable et de qualité en Région bruxelloise. On y trouve une série de recommandations adressées aux autorités. Parmi elles, la fourniture d’une offre suffisante, (notamment via le développement de logements collectifs, et donc moins chers) le maintien de loyers abordables, l’incitation à la construction de logements de qualité. Pour ce faire, les associations plaident pour une meilleure coordination avec les acteurs privés.

Elles enjoignent en outre à adapter le règlement d’urbanisme, notamment en y incluant des logements étudiants collectifs, et pour favoriser la reconversion des immeubles vacants en logements étudiants.

Enfin, la VVS réclame la création d’un pôle d’information unique, destiné aux (futurs) étudiants afin de rassembler toutes les informations en matière d’offre de logement, de contrat de location, de droits et d’obligations.

* Le manifeste a été signé par Brik, la VUB, la haute-école Erasmus, la KUL Bruxelles, Odisee et l’école d’Arts LUCA.