Alain Maron défend l’action du gouvernement bruxellois pour lutter contre la Covid-19

Le ministre bruxellois de la Santé, Alain Maron, a assuré que le gouvernement bruxellois était sur «le qui-vive» face à la situation épidémiologique à Bruxelles. Devant les députés régionaux, il a longuement rappelé les actions entreprises en matière de test, de vaccination et sur le terrain pour toucher une population plus rétive que dans les autres Régions à se faire vacciner.

par
Belga
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L’opposition redoute une quatrième vague de l’épidémie à Bruxelles au vu des chiffres insuffisants de la vaccination, particulièrement chez les jeunes. La Région a dû reporter une grande partie des assouplissements dont profiteront les Wallons et les Flamands. Elle a présenté mardi les actions qu’elle lance à la rentrée afin d’administrer 16.000 doses de vaccin par semaine en espérant de la sorte combler une partie de son retard.

«Le gouvernement est sur le pont depuis un an et demi, des milliers de personnes ont continué à travailler malgré les vacances. Nos objectifs sont établis sur des bases opérationnelles de faisabilité et sur des projections dont nous ne disposons que depuis le mois d’août. Si nous atteignons nos objectifs de vaccination, la vague d’hospitalisation à Bruxelles devrait être limitée», a expliqué M. Maron (Ecolo).

«Une stratégie en échec»

Plusieurs députés, y compris, dans la majorité, ont dit rester sur leur faim face aux actions annoncées par le ministre. «Votre stratégie est aujourd’hui en échec», a lancé Céline Fremault (cdH). «Nous avons une ville, Bruxelles, qui va rentrer dans une quatrième vague de restriction et nous ne pouvons pas le permettre», a souligné pour sa part David Leisterh (MR).

Pourquoi Bruxelles reste-t-elle à la traîne en Belgique? Comme toutes les grandes villes, elle connaît un taux de vaccination moindre, 61% auxquels il faut ajouter de 3 à 5% de personnes qui ont reçu le vaccin à l’étranger, a expliqué M. Maron. Elle compte une population jeune, plus réticente ou moins soucieuse de se faire vacciner et une plus grande pauvreté.

De la sensibilisation sur le terrain

«Sans surprise, la cartographie de la vaccination épouse quasiment trait pour trait celle de la pauvreté à Bruxelles», a fait remarquer Petya Obolenski (PTB) qui a mis en avant l’insuffisance de la première ligne dans la capitale où 40% des habitants n’ont pas de généralistes attitrés. Un autre phénomène touche aussi particulièrement Bruxelles: celui des retours de vacances qui du 9 août au 15 août ont représenté 49% des contaminations, à commencer par le Maroc, suivi de la Turquie, de la Tunisie, de l’Espagne, de la Grande Bretagne, de la France et du Portugal.

Le gouvernement bruxellois a décidé de renforcer la sensibilisation sur le terrain, dans les quartiers, en coopération avec la Fédération des services sociaux. Pour la N-VA, il faut intensifier les campagnes d’information tout azimut. «Vous ne reconnaissez pas le problème principal: de nombreux Bruxellois ne veulent pas se faire vacciner et sont contaminés à cause d’informations fausses», a affirmé Gilles Vertstraeten.

Vu l’urgence de la situation, l’opposition veut suivre le ministre «à la culotte» et a réclamé une réunion hebdomadaire de la commission Santé afin de faire le point sur la réalisation des objectifs du gouvernement.