Agressions sexuelles au Cimetière d’Ixelles: le parquet dément une rumeur parue sur les réseaux sociaux

Face à la libération de la parole des femmes à propos d’agressions sexuelles dans deux bars du Cimetière d’Ixelles, une enquête a été ouverte et elle suit son cours, le rappelle le parquet de Bruxelles. Les autorités ont démenti une rumeur dans cette affaire particulièrement délicate et épineuse.

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Rédaction en ligne avec Belga
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Depuis la semaine dernière, les nombreux cas d’agressions sexuelles s’étant produit dans deux bars du Cimetière d’Ixelles ont beaucoup fait parler d’eux sur les réseaux sociaux. Des comptes ont notamment relayé beaucoup de témoignages parfois très durs à lire, de certaines jeunes femmes ayant été possiblement droguées. Si plusieurs comptes ont évoqué une plainte concernant des agressions au Belga, autre établissement réputé de Bruxelles, le parquet a fait part de l’absence de plaintes à sa connaissance pour «fait de mœurs». Pour le reste, l’enquête suit son cours en ce qui concerne les nombreuses plaintes qui touchent les bars ixellois. Par ailleurs, Le parquet de Bruxelles, qui parle de «plusieurs plaintes», rappelle que «l’enquête suit son cours» et ne confirme pas les rumeurs «d’audition» de la «personne visée par les réseaux sociaux».

Le Centre de Prise en charge des Violences sexuelles (CPVS) de Bruxelles connaît «ces dernières semaines», une hausse du nombre de victimes, expliquait lundi matin la secrétaire d’État à l’Égalité des genres, Sarah Schlitz, sur La Première. La secrétaire d’État explique cette hausse du nombre de victimes par différents éléments comme la rentrée scolaire, la réouverture des bars et la notoriété donnée à ce centre depuis la révélation de violences sexuelles survenues notamment dans des bars du quartier estudiantin d’Ixelles.

«Changer cet état de fait»

Selon elle, le phénomène des deux bars concernés a «allumé la mèche, mais ce sont des phénomènes qui sont généralisés dans notre société». «Ce n’est pas normal de dire aux filles que ce sont à elles de prendre en charge leur propre sécurité et de faire attention quand elles sortent le soir. Il faut changer cet état de fait.»

Pour faire face à ces problèmes sociétaux, Marie Schiltz veut partager ses informations au cours d’une réunion d’urgence entre son cabinet et celui des ministres de l’Intérieur et de la Justice. Comme elle l’indique elle à nos confrères du Soir, elle espère «mieux se coordonner en matière de prévention et de répression des violences sexuelles». La réunion d’urgence avec les différents cabinets concernés devrait permettre de discuter du phénomène d’utilisation du GHB, appelé aussi «drogue du viol», de la formation des policiers ainsi que du nombre de magistrats pour faits de mœurs.