Yves Van Laethem juge que la situation en soins intensifs pourrait devenir aussi grave que lors de la première vague

Le nombre de patients en soins intensifs à cause du coronavirus atteindra mi-décembre un niveau similaire à celui enregistré lors de la première vague si le taux de reproduction du virus continue à augmenter, ont souligné les porte-parole interfédéraux Covid lors d’une conférence de presse vendredi.

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L’épidémie continue à croître, surtout en Flandre où il n’y a jamais eu autant de contaminations, a relevé le Dr Yves Van Laethem. Lors de la semaine écoulée, 11.254 cas en moyenne ont été enregistrés par jour, soit une hausse de 14%, voire 25% avec correction du jour férié. Lundi dernier, la barre des 20.500 contaminations a été franchie, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis le 27 octobre 2020.

Les tests ont été portés à une fréquence inédite, jusqu’à 120.000 par jour, avec un pourcentage de résultats positifs qui continue à progresser. Par tranche d’âge, les trentenaires et quadragénaires sont les plus touchés par les nouvelles contaminations.

Par région, une augmentation de 10% des cas a été constatée à Bruxelles tandis que la Wallonie se stabilise (-1%).

Du côté des hôpitaux, les admissions continuent à progresser, de 20%, à 250 par jour en moyenne. Les provinces d’Anvers et de Flandre occidentale sont les plus touchées.

Un pic attendu fin novembre

Au total, 2.867 lits sont occupés par des patients, dont 568 en soins intensifs. Un pic est attendu entre fin novembre et mi-décembre. Si l’espoir est de maintenir une occupation maximale de 750 lits, grâce à un taux de reproduction du virus stable, le modèle le plus pessimiste - basé sur un taux qui continue à croître - laisse apparaitre un chiffre «effrayant» de 1.200 personnes en soins intensifs d’ici un mois, soit un niveau équivalent à la première vague, alerte Yves Van Laethem. Il sera alors inévitable de repasser à une phase de création de nouvelles places au détriment d’autres soins.

Enfin, les décès sont en hausse d’un tiers, à 31 par jour en moyenne. Quarante pour cent concernaient des personnes entre 75 et 84 ans et ce chiffre reste très en deçà des trois premières vagues. La mortalité parmi les groupes les plus fragiles diminue de 86% chez les patients entièrement vaccinés, a encore rappelé le Dr Van Laethem.