Yves Coppieters fait le point sur la crise sanitaire: «Le CST n’a pas fait ses preuves»

Un comité de concertation a démarré ce vendredi à 14h00 afin d’analyser les mesures sanitaires contre le coronavirus. À quelques heures de cette échéance, Yves Coppieters s’est exprimé auprès de nos confrères de la DH, évoquant notamment l’utilité du CST.

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L’heure est à l’abandon de la totalité des mesures et le Codeco de ce vendredi devrait nous confirmer tout cela. Les politiques l’affirment de toutes parts, il ne faut s’attendre à aucune surprise et cette réunion virtuelle sera surtout l’occasion de préparer l’automne et lever les dernières mesures en vigueur.

Au micro de DH Radio, Yves Coppieters s’est exprimé à propos de la situation sanitaire, affirmant qu’il était raisonnable de laisser tomber les mesures restantes, tout en comptant sur le bon sens des Belges. Il est ensuite revenu sur le Covid Safe Ticket, qui devrait soit mourir, soit être rangé au placard. L’expert milite pour un abandon de cet outil: «Le CST n’a pas fait ses preuves, c’est un outil qui n’a pas changé le profil de l’épidémie et il a été totalement dépassé par la vague liée au variant Omicron. Il ne faut pas le ranger au placard temporairement, il faut le supprimer.»

Faire le tri dans les outils

Ce n’est pas le cas d’autres outils, qu’il faut impérativement conserver, toujours selon Yves Coppieters: «Le testing et le suivi de contacts sont la stratégie de base face à une épidémie de ce type. Il faut continuer, mais il ne faut pas tester tout le monde, n’importe comment. Il faut viser uniquement ceux à risque. Si, sur les 18.000 tests actuels, on ne teste que des gens qui partent en vacances, ce n’est pas très intéressant. Par contre si on cible les personnes symptomatiques et à risque, là ça a une utilité.»

Le baromètre peut, lui aussi, être abandonné pour le professeur de santé publique à l’ULB.

Quid du vaccin?

Enfin, en ce qui concerne le vaccin, l’expert a émis des doutes quant à une nouvelle campagne de vaccination, en attendant un vaccin universel: «Il ne faut sûrement pas la relancer à l’échelle de la population, ça n’a aucun fondement scientifique pour l’instant. Pour les plus fragiles, immunodéprimés, personnes qui ont moins bien répondu aux premières doses etc., ça oui, on peut envisager une nouvelle dose de vaccin, comme toute décision médicale individuelle. Il n’est pas encore là mais pourrait arriver assez vite. Ce sera sans doute un vaccin réactualisé chaque année, comme celui de la grippe et qui concernera les personnes susceptibles de faire des formes graves de la maladie.»