Une strip-teaseuse dans une caserne militaire: «Nous prendrons des mesures disciplinaires»

Le numéro deux de l’armée, le lieutenant-général Marc Thys, a promis vendredi des sanctions disciplinaires et/ou statutaires si les faits révélés par la presse flamande - une «party» ne respectant pas les règles de distanciation sociale imposées en raison de la pandémie de coronavirus au sein de la caserne de Tielen (province d’Anvers) - étaient avérés à l’issue d’une double enquête.

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«S’ils sont avérés, ces faits sont inadmissibles au sein de nos installations et contraires aux normes et valeurs que nous prônons», a affirmé le vice-chef de la Défense à la chaîne de télévision privée VTM, qui a diffusé jeudi soir, tout comme le journal ’Het Laatste Nieuws’, des images d’une fête organisée en mai dernier au sein du quartier Capitaine Gailly, qui abrite le 3e bataillon parachutistes (3 Para), sans respect apparent des mesures sanitaires en vigueur à l’époque.

«Si les enquêtes confirment que des règles ont été transgressées (et /ou des règlements bafoués), nous prendrons des mesures disciplinaires et /ou statutaires à l’égard des militaires impliqués. Nous prenons cette affaire très au sérieux. Nous tenons également à rappeler que ces faits sont isolés et ne sont absolument pas représentatifs de l’ensemble du personnel de la Défense qui réalise avec grand professionnalisme chaque jour ses missions à l’étranger comme sur le sol national, par exemple encore en ce moment lors des inondations», a ajouté le général Thys.

Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes par la Défense, a-t-on précisé vendredi de source militaire.L’une est «de commandement», au sein du bataillon - le 3 Para en jargon -, et l’autre a été confiée au Service général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) pour déterminer comment la stripteaseuse visible sur les images a pu rentrer dans la caserne.

Les images diffusées jeudi montrent également un autre militaire posant nu pour une photo de groupe avec des collègues. Beaucoup dansent et boivent de l’alcool alors qu’à l’époque les rassemblements de ce genre étaient encore strictement interdits à cause du coronavirus. Aucune distanciation sociale n’est respectée, et l’absence de masques buccaux est notable.