Une mère et sa fille recalées à l’entrée de Bellewaerde alors qu’elles sont en droit d’y accéder

Bellewaerde se retrouve au cœur d’une polémique pour avoir refusé à une mère et sa fille l’accès à son parc d’attractions. La mère de 44 ans avait une autorisation médicale pour ne pas porter de masque, mais cela n’a pas suffi aux personnes qui se trouvaient à l’entrée.

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Si les parcs d’attractions, zoo ou autres parcs animaliers sont à nouveau ouverts à tous, les visiteurs doivent continuer de respecter les mesures sanitaires. Ils doivent notamment continuer à porter le masque.

Une obligation difficile à respecter pour Joke (prénom d’emprunt), mère de famille de 44 ans habitante à Vichte, en Flandre-Occidentale. Il y a 11 ans, elle a été victime d’un très grave accident de voiture. Elle a subi de graves lésions au cerveau et à la nuque et, si elle est encore capable de vivre «normalement» aujourd’hui, elle fait tout «lentement», et «tout est difficile» pour elle, explique-t-elle au Laatste Nieuws.

«Je me sens humiliée»

Résultat, Joke a une attestation médicale pour ne pas devoir porter des masques: «Si je porte un masque, je suis rapidement privée d’oxygène et il m’arrive de tomber dans les pommes». Joke fait son maximum pour porter un masque le plus souvent possible, notamment lorsqu’elle va au magasin, et elle n’avait jamais eu de problème avec ça, jusqu’à son passage du côté de Bellewaerde il y a quelques jours.

Là, on lui a dit qu’elle devait porter son masque, comme les autres visiteurs, si elle voulait rentrer. Et malgré des arguments en béton, Joke n’a pas pu accéder au parc: «Je trouve ça surtout grave pour ma fille Fien […] Elle a pleuré durant tout le chemin du retour. Et je me sens humiliée».

Du côté de la direction de Bellewearde, on avoue qu’il s’agit d’une «situation difficile»: «Nous avons chaque jour des gens qui refusent de mettre leur masque. Si on laisse entrer quelqu’un sans masque, ce sera encore plus difficile de faire passer le message auprès d’eux». «Ou certains visiteurs ne se sentent, du coup, pas en sécurité, donc oui, nous refusons l’accès aux personnes qui ne peuvent porter le masque». Filip Van Dorpe, directeur marketing, précise qu’il accueillera à bras ouverts Joke et sa fille une fois que le masque ne sera plus obligatoire.

Selon Unia, le Centre pour l’Égalité des Chances, cette situation est «illégale et discriminatoire», car l’arrêté ministériel du 20 août 2020 précise bien que les personnes qui ont une attestation médicale ne sont pas obligées de porter le masque.