Un biostatisticien met en garde contre la généralisation du variant indien

Selon Geert Molenberghs, biostatisticien de la KUL et de l’Université d’Hasselt, le variant indien va se montrer majoritaire en Belgique. Il met en garde contre de nouveaux assouplissements. « Ce n’est pas parce que tout va bien, que l’on peut tout se permettre »

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La situation sanitaire s’améliore en Belgique depuis plusieurs semaines. Les contaminations sont en baisse, les hospitalisations sont de moins en moins nombreuses et les décès se font de plus en plus rares. Pendant ce temps, la vaccination a trouvé son rythme de croisière.

Bref, de nombreuses raisons d’être confiants. Mais attention à ne pas s’emballer, mettent en garde les experts. En effet, le Comité de concertation de ce vendredi pourrait décider de nouveaux assouplissements et on évoque même avec insistance la disparition de la notion de «contact rapproché» dans le privé.

Bref, de quoi retrouver le sourire, malgré la pression de plus en plus intense du variant indien. «C’est une illusion de penser que l’on va réussir à le contenir», a expliqué le biostatsticien Geert Molenberghs (photo en avant-plan) à nos confrères de HLN Live.

Le cas de la Grande-Bretagne

«On voit en Grande-Bretgagne, que, en l’espace de six semaines, le variant indien a remplacé le britannique, et nous avons vu ce phénomène également en Inde», explique-t-il. Et ce, malgré la vaccination intensive outre-Manche. Ces dernières semaines, le nombre de contaminations a augmenté de 30%. «Et les hospitalisations commencent également à grimper», explique le spécialiste, qui précise que des patients vaccinés sont également concernés.

Le professeur Ravi Gupta, un expert conseillant le gouvernement britannique, a d’ailleurs déclaré lundi qu'il voyait le début d'une troisième vague d'infection. "Cela prendra probablement plus de temps que lors des vagues précédentes pour que cela devienne évident car de nombreuses personnes ont été vaccinées. Notre inquiétude est que cela crée un faux sentiment de sécurité", a-t-il souligné.

Faire attention

Pour Geert Molenberghs, s’il ne faut pas paniquer pour autant car tous les indicateurs sont au vert, il faut faire attention aux assouplissements du 9 juin. À partir de cette date, les restaurants seront ouverts à l’intérieur, les rassemblements en intérieur seront plus nombreux et les Belges pourront avoir des contacts rapprochés avec quatre personnes. «Cela va créer de nouveaux réseaux de contaminations. Ce n’est pas parce que tout va bien, que l’on peut tout se permettre », conclu-t-il.