Un Belge «most wanted» acquitté d’un viol à Liège

Un Belge résidant à Londres qui était sur la liste des criminels les plus recherchés par Europol et la Belgique, accusé de deux viols dont un à Liège, a été acquitté de ce dernier, a appris vendredi l’agence Belga auprès de son avocat Me Mallants. Il était condamné au total à 11 années de prison et à 20 mois avec sursis pour sa «fuite» vers le Royaume-Uni.

par
Belga
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Les faits remontent à décembre 2014, lors d’une soirée où Saliboko Yumbi, un Belge parti travailler à Londres a consommé des stupéfiants avec un autre homme et une jeune femme. «Il y a ensuite eu des ébats sexuels entre les trois, mais les deux hommes disent que c’était consenti. La jeune fille, par la suite, a dit que ça ne l’était pas», a expliqué l’avocat de Saliboko Yumbi, Me Mallants. Selon ce dernier, c’est à la demande des parents de la jeune fille, prévenus par son compagnon, qu’elle aurait décidé de porter plainte.

Revenu pour s’expliquer

C’est suite à la publication d’un article de presse que l’homme de 32 ans a appris qu’il était recherché. «Sa famille l’a prévenu en Angleterre. Monsieur Yumbi m’a contacté en disant qu’il ne comprenait absolument pas ce qu’il se passait et qu’il aimerait revenir pour s’expliquer. On a organisé son rapatriement vers la Belgique», poursuit l’avocat.

Jugé par le tribunal correctionnel de Liège, l’homme a finalement été acquitté ce vendredi matin. «Il n’y a plus aucune charge contre Monsieur Yumbi, qui passe du statut de personne la plus recherchée de Belgique au statut de personne libre parce qu’il est venu s’expliquer sur les faits à sa propre demande. C’est cela qui est vraiment important dans ce dossier,» estime Me Mallants. Saliboko Yumbi devrait quitter Lantin ce vendredi.

L’autre homme présent lors de la soirée avait déjà été acquitté quelques semaines plus tôt par la cour d’appel.

Une autre affaire de viol

Saliboko Yumbi avait également été accusé d’un autre viol pour lequel il avait écopé de sept années de prison par défaut. Après opposition de la défense, la justice a considéré qu’énormément d’éléments d’enquête n’avaient pas été bien réalisés. La peine de sept ans a été mise à néant et les débats reprendront en octobre.

«On a deux faits qui se ressemblent et on peut penser que c’est difficile de croire que c’est un hasard. En l’occurrence, deux fois monsieur vient s’expliquer. La première fois, on l’acquitte et la seconde, on demande à rouvrir les débats pour recommencer toute l’enquête. La justice a bien fait son travail», a salué l’avocat de M. Yumbi.

D’autres devoirs d’enquête doivent préciser la situation professionnelle du prévenu depuis juillet 2019 et son assuétude aux stupéfiants.

La partie civile n’a pas souhaité faire de commentaire sur cette affaire.