Sophie Wilmès rassure: l'arrêté n'est pas destiné à élargir les heures d'ouverture

Sophie Wilmès a tenu à préciser mercredi la portée de l'article de l'arrêté ministériel portant sur les heures d'ouverture des commerces alimentaires pendant la durée du confinement lié à la crise du coronavirus. Selon la Première ministre, l'intention n'est pas d'élargir les heures d'ouverture sans concertation.
par
Maite
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"L'arrêté ministériel est rédigé pour couvrir l'entièreté des situations existantes. Pas pour élargir les heures d'ouverture sans concertation. L'AM (Arrêté ministériel) sera clarifié dans ce sens vendredi", a précisé la Première ministre sur Twitter. L'arrêté ministériel du 23 mars adopté dans le cadre de la lutte contre le coronavirus fixe les heures d'ouverture maximales des magasins d'alimentation à 7h00-22h00, alors que la loi établit ces horaires à 8h00-20h00, à l'exception du vendredi ou veille de jour férié où une prolongation est autorisée jusqu'à 21h00.

Cet article a suscité de la nervosité parmi les syndicats, qui ont souligné dès mardi les gros efforts déjà réalisés actuellement par le personnel des magasins. La présidente du SETCa, en charge du commerce, Myriam Delmée, s'est ainsi inquiétée de cette utilisation de la pandémie pour revoir la législation.

Interrogée par la RTBF, elle a dénoncé un "lobby de Comeos". L'organisation sectorielle s'est défendue de tout lobbying en ce sens. "Il n'y a rien sur la table à ce sujet", a répondu un porte-parole. Mercredi matin, le président de la FGTB Robert Vertenueil a à son tour dénoncé "une provocation". "Les organisations patronales ont dit n'avoir pas vraiment l'intention d'utiliser cette mesure, donc on se demande pourquoi on l'a prise. C'est une mesure que personne ne veut", a-t-il estimé sur La Première.

Un texte qui devra être clarifié

Sur Bel RTL, le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw a dénoncé "un manque de respect flagrant alors que les caissières ne sont pas protégées." Dès mardi soir, la ministre fédérale de l'Emploi, de l'Économie et des Consommateurs, Nathalie Muylle, a rappelé que l'élargissement des heures d'ouverture prévu par l'arrêté ministériel ne constituait pas une obligation. Mercredi matin, la Première ministre a donc tenu à préciser la portée de cet article de l'arrêté, indiquant qu'il n'était pas destiné à élargir les heures d'ouverture sans concertation. Pour lever le flou quant à son interprétation, le texte sera clarifié vendredi, a ajouté Sophie Wilmès.