Pourquoi le prix de votre caddie au supermarché va-t-il coûter encore plus cher prochainement?

Depuis plusieurs mois, faire ses courses coûte de plus en plus cher, dans un contexte d’inflation galopante et de guerre en Ukraine. Malheureusement, cela risque de ne pas s’arrêter là, comme l’expliquent plusieurs experts.

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Notre chariot de courses est de plus en plus cher dans les supermarchés, quels qu’ils soient, et ce depuis plusieurs mois. Daltix, un bureau de recherche que détient Colruyt, estime que les prix chez Albert Heijn sont 7,8% plus chers que l’année dernière, quand ils grimpent de 11,1% chez Aldi et 11,9% chez Carrefour. Ces chiffres sont moins marqués chez Colruyt et Delhaize, qui ont respectivement augmenté de 4,3% et 6%.

«En raison de la guerre en Ukraine, les matières premières deviennent plus chères, tout comme les coûts de transport liés à la hausse des prix de l’énergie. Les fabricants et les fournisseurs doivent donc augmenter leurs prix pour les supermarchés. Des hausses qui sont ensuite répercutées sur les clients», explique un responsable du marketing chez Daltix à nos confrères de 7sur7.be.

Une tendance qui va se poursuivre

Et selon Pierre-Alexandre Billiet, cette tendance à la hausse ne va pas se calmer de sitôt, bien au contraire: «Les prix des aliments aujourd’hui sont beaucoup trop bas. Si nous voulons compenser tous les effets négatifs du secteur alimentaire, il faudrait que le prix de tous les aliments soit doublé. Il existe donc encore un potentiel de hausse des prix de 100%. 12% n’est qu’un début.»

«Si les prix augmentent trop vite, le gouvernement interviendra probablement sur les produits de base comme la farine, le lait et les œufs. En 1880, le Belge moyen consacrait environ 85% de ses revenus à la nourriture. Aujourd’hui, le ratio n’est plus que de 12,5%. La question, c’est: qu’est-il advenu du reste? Lorsque les prix augmentent, le consommateur doit établir des priorités, et un besoin fondamental comme la nourriture s’érige comme une priorité», analyse l’expert.