Pourquoi certaines communes vaccinent-elles plus vite que d’autres en Belgique ?

Depuis le début de la campagne de vaccination, on a pu voir des disparités communales au niveau de la proportion de la population ayant reçu au moins une dose de vaccin.

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Comme le rapportent nos collègues de Sudpresse, la différence entre deux communes se situant à quelques dizaines de kilomètres l’une de l’autre peut-être flagrante. Jalhay a ainsi déjà totalement vacciné près de 21% de sa population, contre à peine 6% à Saint-Nicolas. Un constat que l’on peut également tirer entre Gerpinnes (18, 29%) et Farciennes (6,67%), ou encore entre Jurbise (19,75%) et Colfontaine (8,28%).

L’âge de la population

Mais comment expliquer de telles disparités entre ces communes ? Un des premiers critères à prendre en compte est la présence plus ou moins importante de maisons de repos sur le territoire de la commune. Une commune avec beaucoup de maisons de repos tendra à avoir un plus grand pourcentage de sa population vaccinée.

Dans la même idée, une commune avec une population plus jeune sera moins avancée dans sa campagne de vaccination. C’est notamment le cas de Farciennes, citée en exemple ci-dessus. « Nous avons 40 % de notre population qui a moins de 30 ans, à Farciennes. C’est la commune la plus jeune de Wallonie. C’est une des explications. Quand on arrivera à la vaccination des plus jeunes, nous rattraperons ce retard », se défend Hugues Bayet, bourgmestre de Farciennes.

Fracture numérique

Autre obstacle avancé: la fracture numérique. « S’il n’y a pas de relais dans les familles, les personnes ont un problème. Nous avons un taxi social qui n’arrête pas. Nous sommes occupés à en acquérir un deuxième », pointe ainsi la bourgmestre de Saint-Nicolas, Valérie Maes.

Et elle n’est pas la seule à tirer ce constat. Interrogé il y a quelques jours par BX1+, le bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir, partageait le même point de vue. « Ce dont on ne parle pas suffisamment c’est qu’il y a une population pauvre qui n’a pas d’ordinateur, qui est dans la fracture numérique. Et ces personnes-là, elles sont complètement perdues, elles sont dépourvues, elles ne savent pas quoi faire. Le chemin qui a été proposé est un chemin qui exclut certains de la vaccination ».

De nombreux autres pays partagent les mêmes difficultés à toucher les populations qui n’arrivent pas à prendre rendez-vous par internet. C’est notamment le cas de nos voisins français, mais aussi de l’Inde, où la prise de rendez-vous par internet exclut une grande partie de la population.

Vous pouvez suivre en direct l’avancement de la vaccination dans votre commune ici.