Pour l’UCM, il est hors de question de réimposer le télétravail: «Beaucoup de salariés comme de patrons n’en veulent plus»

L’UCM appelle le gouvernement à ne pas céder à la panique et à ne pas mettre en péril la reprise économique fragile en rendant à nouveau le télétravail obligatoire.

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Belga avec rédaction en ligne
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L’Union des classes moyennes (UCM) s’inquiète du menu sur la table du Comité de concertation (Codeco), qui examinera mercredi si des mesures plus restrictives doivent être prises pour endiguer la propagation du coronavirus. Le défenseur des indépendants et PME appelle mardi les autorités à ne pas céder à la panique, rejetant surtout une imposition du télétravail.

Ne pas couper l’élan positif

Alors que l’économie se remet à peine du choc provoqué par la pandémie de la Covid-19, l’UCM craint que le Codeco ne coupe les ailes de cet élan positif. Si la situation sanitaire est qualifiée d’inquiétante par l’UCM, cette dernière appelle à ne pas céder à la panique, soulignant que la situation est bien différente que celle en vigueur il y a un an, lorsque la Belgique était submergée par la deuxième vague de la pandémie. «Il existe des vaccins efficaces et la population, fatiguée de cette crise, connaît et applique depuis longtemps les précautions sanitaires utiles», pointe l’organisme.

«Il faudrait épargner les très petites et petites entreprises»

Pour ne pas mettre en péril la reprise économique fragile, indépendants et PME «ont plus que jamais besoin d’un climat de confiance et de règles stables». Hors de question donc, pour l’UCM, de réimposer un télétravail obligatoire. Celui-ci «peut être recommandé, pas imposé. Beaucoup de salariés comme de patrons n’en veulent plus», avertit l’union. À tout le moins, il faudrait épargner les très petites et petites entreprises, pour lesquelles il est plus ardu d’organiser le travail à domicile, plaide l’UCM.

En cas de restrictions ou de fermetures de secteurs, le gouvernement devra réactiver immédiatement, voire prolonger au-delà du 31 décembre, toutes les mesures de soutien aux entrepreneurs et entrepreneuses, exige l’UCM.

Enfin, l’organisme de défense des intérêts des indépendants plaide pour accentuer la campagne de vaccination, en injectant une troisième dose si nécessaire. «L’obligation de se faire vacciner n’est pas un débat tabou. Là où elle est indispensable pour protéger les personnes vulnérables (hôpitaux, maisons de repos?), elle doit être instaurée au plus vite. Assez traîné!», conclut l’UCM.