Plus de facilité pour partir en vacances avec le vaccin Pfizer

Le délai entre les deux doses du vaccin Pfizer n’est plus fixe en Wallonie, il varie entre 19 et 42 jours. Ceci afin de faciliter la vaccination pour les personnes souhaitant partir en vacances. Pour ce qui est du vaccin AstraZeneca, un intervalle plus long, de plusieurs mois, entre la première et la deuxième dose améliore l’immunité apportée.

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Le délai entre les deux doses du vaccin Pfizer n’est plus fixe en Wallonie, a annoncé la ministre de la Santé Christie Morreale lundi au micro de Bel RTL. La décision a été prise la semaine dernière et est opérationnelle à partir de cette semaine, a confirmé son cabinet à l’agence Belga.

«On permet à tous les citoyens de pouvoir choisir (la date de) leur deuxième dose dans ce qui est autorisé par le médicament, c’est-à-dire entre 21 et 42 jours, même 19 et 42 jours», a expliqué Christie Morreale sur Bel RTL. «On essaye d’être le plus souple possible.»

Bonne nouvelle pour les vacances des Belges: le délai entre les 2 doses du vaccin Pfizer est désormais «de 19 et 42 jours»

L’objectif est de faciliter la vaccination pour les personnes souhaitant partir en vacances.

L’opérationnalisation de la vaccination, et donc la fixation des délais entre deux doses dans le respect des recommandations de l’Agence européenne des médicaments, dépend des régions, rappelle la taskforce vaccination.

Intervalle plus long pour le vaccin AstraZeneca

Pour ce qui est du vaccin AstraZeneca/Oxford contre la Covid-19, un intervalle de plusieurs mois entre la première et la deuxième dose améliore l’immunité apportée, indique une étude publiée lundi par l’Université d’Oxford, qui y voit un élément «rassurant» pour les pays ayant des problèmes d’approvisionnement.

Les chercheurs ont montré que, loin de nuire à l’efficacité du vaccin, un intervalle allant jusqu’à 45 semaines entre les deux doses améliorait la réponse immunitaire face au virus.

«Nouvelle rassurante pour les pays disposant d’un moindre approvisionnement»

«Cela devrait être une nouvelle rassurante pour les pays disposant d’un moindre approvisionnement en vaccin, qui pourraient s’inquiéter des retards dans l’approvisionnement de deuxièmes doses à leurs populations. Il y a une excellente réponse à une deuxième dose, même après un délai de 10 mois par rapport à la première», a commenté le professeur Andrew Pollard, directeur du Oxford Vaccine Group qui a développé le vaccin avec le groupe pharmaceutique anglo-suédois.

En février, une étude de l’Université d’Oxford publiée dans The Lancet avait déjà indiqué que l’efficacité du vaccin était plus grande avec un intervalle de 3 mois entre les doses (81%), qu’après un intervalle de 6 semaines (55%).

Dans leur étude publiée lundi, les chercheurs ont aussi montré qu’une troisième dose injectée plus de six mois après la seconde entraîne une «augmentation importante» des anticorps et provoque une «forte hausse» de la réponse immunitaire contre la Covid-19, y compris contre les variants.

«On ne sait pas si des injections de rappel seront nécessaires en raison de la diminution de l’immunité ou pour augmenter l’immunité contre les variants préoccupants», a déclaré Teresa Lambe, autrice principale de ces études. Mais cette professeure relève que les recherches montrent qu’une troisième dose de vaccin «est bien tolérée et augmente considérablement la réponse en anticorps. C’est une nouvelle très encourageante, si nous constatons qu’une troisième dose est nécessaire».

Les chercheurs relèvent en effet que le vaccin a eu «moins de cas d’effets secondaires après les deuxième et troisième doses qu’après les premières».

Le vaccin AstraZeneca, qui utilise la technologie dite «à vecteur viral» (adénovirus), a suscité de nombreuses inquiétudes après qu’un lien a été établi entre le sérum et des caillots sanguins très rares mais souvent mortels. De nombreux pays ont du coup restreint son utilisation aux personnes âgées et certains ont arrêté de l’utiliser.