Pierre-Yves Jeholet veut améliorer la situation des jeunes

Depuis le début de la crise, le président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet tente de mener la barquer tant bien que mal, lui qui n’a pas manqué un seul Codeco. Dans une interview livrée à nos confrères de Sudinfo, il est notamment revenu sur la jeunesse et souhaite des mesures fortes pour améliorer leur quotidien.

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La vaccination avance bien ?

« Il faut encore convaincre les indécis. Je le répète : vaccinez-vous. »

Peut-on éradiquer la pandémie ?

« Il faut être conscient qu’il faudra vivre avec .On doit organiser la société. On ne pourra plus se permettre de fermer des pans entiers de la société lors d’une prochaine vague. On doit rappeler les gestes barrières aux citoyens. Depuis qu’ils sont vaccinés, certains pensent qu’il n’y a plus de risque. Il faut encore faire un effort. »

Cela devient difficile pourtant...

« Le contact physique est essentiel, chaleureux...mais il faut maintenir les gestes barrières pour retrouver le plus vite possible une vie normale. »

Les autorités ont-elles été trop paternalistes dans la gestion de cette crise ?

« On peut toujours réécrire l’histoire. Certains ont eu l’impression que l’on infantilisait les citoyens. Je le comprends, mais le niveau d’adhésion de la population est très différent d’un endroit à l’autre. Encore aujourd’hui, certains adhèrent à la lettre aux mesures et d’autres pas. Quoiqu’on en dise, la plupart des mesures ont été prises dans l’intérêt général. »

Content d’avoir pu garder les écoles ouvertes ?

« C’était indispensable. Pourtant, je me suis fait traité d’assassin quand on a réouvert les écoles. Certains me disaient "vous prenez mes enfants pour des cobayes". On a pris nos responsabilités avec Caroline Désir, la ministre de l’enseignement. Avec les enseignants et les directions d’école, nous avons dû prendre les mesures indispensables. »

C’était essentiel pour les ados ?

« Évidemment, les 14-16 ans étaient les plus désorientés par rapport à leur apprentissage. C’était difficile aussi pour les jeunes de 18-20 ans mais ils pouvaient déjà se prendre un peu en charge. Je suis vraiment heureux que depuis le 10 mai, nous soyons en présentiel. Le défi est de réussir la rentrée de septembre avec encore moins de contraintes... »

La fin du masque à l’école ?

« Dès que nous le pourrons, le masque sera abandonné. »

Un an encore sans cavalcade à Herve?

«C’est très dur pour toutes ces organisations. C’est la seconde fois que l’on a dû postposer. On parle beaucoup des grands festivals au niveau du Codeco, mais c’est la vie associative qui est la plus touchée. Les fêtes de village, les mouvements de jeunesse, les fancy-fairs, toutes ces manifestations sont frappées pour la seconde année par le Covid. On a évidemment mis en place des compensations pour les soutenir… mais cela ne se résume pas à de l’argent. Les gens dans les villages, dans les quartiers, ne peuvent plus se voir comme avant pour l’instant.»

Les jeunes aussi évidemment…

«J’ai des enfants de 21 et 24 ans. On est fortement sensible aux mouvements de jeunesse. Cette année, il était important de pouvoir organiser des camps de 100 personnes à partir du 25 juin. En plus, l’année passée, ils avaient été très rigoureux et exemplaires. Les jeunes sont responsables et consciencieux. Je n’ai jamais aimé qu’on les stigmatise. Plus de 100.000 jeunes ont été à des camps l’année passée. Il y a eu 2500 camps organisés. Nous avons comptabilisé seulement 19 cas positifs qui ont été gérés convenablement.»