Pas de masque à l’école: pour Caroline Désir, «c’est aux adultes de se protéger»

La question a été tranchée mercredi par le comité de concertation: les élèves du primaire ne devront pas porter le masque en classe. Jeudi soir, la ministre de l’Éducation en FWB Caroline Désir a justifié cette décision sur le plateau de «Jeudi en Prime» sur la RTBF. À ses yeux, «c’est d’abord aux adultes de se protéger».

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Au lendemain du comité de concertation, la ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Désir était l’invitée de «Jeudi en Prime». Elle est revenue sur la quatrième vague du coronavirus et plus particulièrement sur la situation dans les écoles.

La veille, le Codeco avait décidé de ne pas imposer le port masque aux moins de 12 ans dans les classes, contrairement à ce que recommandait le Gems, le groupe d’experts chargés de conseiller les décideurs politiques durant la crise sanitaire. «Depuis le début de la pandémie, il n’y a pas de consensus scientifique sur cette question du port du masque chez les enfants de moins de 12 ans», a précisé Caroline Désir. «On sait que c’est extrêmement difficile pour la plupart des enfants de porter un masque convenablement pendant huit heures d’affilée, sans le toucher, l’enlever, jouer avec, etc. Les enfants français (qui portent le masque dès 6 ans) ont été interrogés. Il y a plus de la moitié des enfants français qui se plaignent de maux de tête persistants. Cela occasionne des troubles de l’apprentissage et de la concentration».

Responsabilité des adultes avant tout, estime Caroline Désir

Interrogée sur les règles différentes en Flandre et en Fédération Wallonie-Bruxelles, la ministre explique: «depuis l’année passée, on n’a pas les mêmes mesures du côté flamand et du côté francophone sur cette question. L’Enseignement est communautarisé. Ce n’est pas pour ça que l’un fait convenablement et l’autre pas convenablement. Il n’y a pas eu de vrai décrochage des chiffres en Flandre ou en francophonie à cause de ça».

«Aujourd’hui la situation, ce n’est pas le chaos dans nos écoles. On a sept fois moins de mises en quarantaine que l’année passée», poursuit-elle. Et de conclure: «Maintenant, on a une arme supplémentaire qui est le vaccin pour tous ces adultes qui entourent les enfants. Les enfants ne souffrent toujours pas de formes graves de la Covid et le variant Delta n’a pas changé la donne. C’est aux adultes de se protéger. C’est d’abord aux adultes à se vacciner, à porter le masque et à appliquer les mesures de télétravail pour permettre aussi aux enfants d’avoir un développement normal».