Mohamed Abrini aurait voulu apporter un couteau au procès

Les fouilles à nu sont nécessaires pour assurer la sécurité au procès des attentats à Bruxelles, affirme la police.

par
Belga
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Les interprètes se sont succédé jeudi matin pour traduire du néerlandais vers la langue de la procédure, le français, les analyses de risques fournies par la police aux avocats de la défense. Une analyse a été réalisée pour chaque accusé détenu, mais pour au moins cinq d’entre eux – les deux derniers devant être lus dans l’après-midi–, la police conclut son rapport par la nécessité d’effectuer des fouilles à nu, les autres mesures existantes ne permettant pas de repérer correctement les éventuels objets cachés dans des cavités corporelles.

Il voulait «causer des problèmes»

Outre les condamnations antérieures des accusés, les risques d’évasion, leur radicalisme et pour la plupart leur agressivité et absence de respect pour la vie humaine, les cinq premiers rapports, des accusés Abrini, Krayem, Abdeslam, Ayari et El Haddad Asufi, font état de certains incidents antérieurs.

Le 7 décembre, lors du transfert depuis la prison de Haren, Mohamed Abrini se serait adressé, en arabe, à deux co-accusés (Krayem et Abdeslam), leur disant qu’il voulait «causer des problèmes». Ces derniers lui auraient répondu que ce n’était pas «le bon moment» et qu’il devait «attendre la fin de la lecture de l’acte d’accusation», qu’ils agiraient alors simultanément. Le même jour, Abrini aurait parlé de cacher un couteau, et lancé en sortant du box des accusés que «ce n’est pas comme ça qu’on traite les serviteurs d’Allah».

Des incidents le jour suivant

Le lendemain, des incidents ont été notés avec Salah Abdeslam et Ali El Haddad Asufi lors des fouilles. C’est ce jour-là que le deuxième avait affirmé avoir subi des violences policières, dont notamment un étranglement. Selon le rapport d’analyse de risques de la police, l’accusé, a d’abord refusé d’entrer dans le local de fouilles, en se tenant à la porte et a simulé une asphyxie. Il se serait ensuite laissé tomber au sol à plusieurs reprises, jusque dans le fourgon de police.

La lecture des analyses de risques pour les accusés détenus Bilal El Makhouki, seul accusé présent dans le box ce jeudi, et Hervé Bayingana Muhirwa, doit reprendre à 14h.

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