Marc Van Ranst fait le point à une semaine du Codeco: «On ne siffle pas un match avant qu’il ne soit terminé»

Lors du prochain comité de concertation, prévu vendredi prochain, il ne devrait pas être décidé d’abandonner la phase fédérale. Selon le virologue Marc Van Ranst, dans la situation actuelle, avec une forte augmentation des infections, ce serait «peu judicieux».

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Rédaction en ligne avec Belga et Sudinfo
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Au début de cette semaine, 6466 nouvelles contaminations ont été enregistrées. «Nous devrons attendre et voir comment cela se traduit dans les hôpitaux et les unités de soins intensifs», estime M. Van Ranst. «D’ici la fin de la semaine prochaine, nous devrions avoir une idée de la direction à prendre.»

Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a déjà averti la population «à se préparer pour une quatrième vague». Ce faisant, il a demandé que l’on continue à utiliser le masque, et Marc Van Ranst est d’accord. «Nous pourrions travailler comme en Suède, où la population est invitée à utiliser le masque lorsqu’elle le juge nécessaire», explique Marc Van Ranst. «Cela peut faire la différence. La question est, bien sûr, de savoir ce que la population acceptera. Il est vrai que lorsque les assouplissements ont été annoncés, il a toujours été dit qu’ils pouvaient être inversés.»

L’indispensable télétravail

Le virologue suit également la recommandation de Frank Vandenbroucke de promouvoir à nouveau le télétravail. «C’est une mesure relativement simple qui n’a pas un impact énorme sur nos vies», dit-il dans des propos relayés par nos confrères de Sudinfo.

Selon MarcVan Ranst, la phase fédérale restera en place pendant un certain temps. «Quelle est l’alternative? Des gouverneurs qui deviennent compétents et une fragmentation des mesures?», s’interroge le virologue. «Non, ce n’est pas si simple. On ne siffle pas un match de football avant qu’il ne soit terminé.»

Des pics de contaminations

Entre-temps, les nouvelles infections augmentent à nouveau. Le tableau de bord de Sciensano montre que 6 466 nouvelles contaminations ont été enregistrées lundi. Il s’agit encore de chiffres non consolidés, mais cette année, le nombre d’infections n’a jamais été aussi élevé. Les experts et les politiciens doivent maintenant attendre de voir comment la campagne de vaccination se traduit par la proportion de personnes vaccinées qui se retrouvent à l’hôpital, en soins intensifs ou qui meurent de la Covid-19.

«C’est la pierre de touche», déclare M. Van Ranst. «Avec la campagne de vaccination que nous avons menée, cela devrait représenter une très faible proportion de personnes vaccinées. Aujourd’hui, il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais d’ici le prochain comité de concertation, nous devrions avoir plus de clarté à ce sujet.»