L'incidence bien plus élevée chez les jeunes Bruxellois que la moyenne nationale

La Belgique lutte actuellement avec une troisième vague de Covid-19, pas facilitée par les rassemblements de masse comme "La Boum", ce canular qui a viré à l'émeute dans le Bois de la Cambre jeudi soir. Pour Geert Molenberghs, ce type d'événements est préoccupant et devrait entraîner une remise en question.
par
sebastien.paulus
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C'est chez nos confrères néerlandophones de HLN que Geert Molenberghs, biostatisticien de son état, s'est confié à propos des récents événements et leur incidence sur les chiffres actuels liés à la crise du coronavirus: "Les chiffres des hôpitaux augmentent encore assez fortement, en particulier dans le service de soins intensifs."

"La bonne nouvelle est que nous constatons désormais clairement un ralentissement des chiffres de contamination. Ils continuent d'augmenter, mais moins vite", s'est réjoui l'expert, qui estime que le pic du nombre d'infections devrait être atteint ce week-end. Il préfère tout de même nuancer: "Nous savons que le chiffre des hospitalisations continue généralement d'augmenter pendant une semaine supplémentaire."

En ce qui concerne la circulation du virus, il a pointé du doigt le fait qu'elle était particulièrement élevé chez les jeunes Bruxellois, entre 10 et 19 ans. "L'incidence nationale (cas pour 100.000 habitants) est de 560, pour les jeunes Bruxellois, elle dépasse 1.000. Des incidents comme 'La Boum' hier dans le Bois de la Cambre ne sont bien sûr pas utiles. Les jeunes se retrouvent moins souvent à l'hôpital, mais ils infectent les générations plus âgées, comme les personnes de 40 et 50 ans. Et c'est précisément ce groupe qui se retrouve le plus souvent à l'hôpital en ce moment », conclut Geert Molenberghs.