Les moyens des services d’urgence pointés du doigt lors des intempéries: «Des choix ont été faits par le passé»

Le «numéro deux» de l’armée, le lieutenant-général Marc Thys, a pointé jeudi du doigt l’«érosion» des services d’urgence comme l’une des causes qui ont compliqué l’action des services de secours dans la zone de l’est de la Belgique touchée par de fortes pluies qui ont fait une quarantaine de morts.

par
Belga
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«C’est comme ramer avec les rames que vous avez et ces rames sont devenues très courtes», a déclaré le vice-chef de la Défense (Vélos) lors de l’émission Terzake de la VRT-télévision.

La préoccupation la plus urgente aujourd’hui dans les zones sinistrées – principalement de la province de Liège – est la coordination de la distribution alimentaire, a déclaré le général Thys. Le grand défi pour les semaines à venir est de fournir un abri à toute personne sans toit pour l’automne, a-t-il ajouté.

Les victimes des inondations et les bourgmestres des communes les plus touchées ont exprimé ces dernières semaines de nombreuses critiques sur l’action des services de secours et, parfois, la lenteur de l’armée à intervenir. La zone touchée par les inondations est si grande qu’il faut un certain temps avant de pouvoir la cartographier, a répliqué jeudi le V-Chod.

Des capacités limitées

Mais il a surtout souligné combien les capacités logistiques de certains services, comme la Protection civile – dont le gouvernement Michel 1er a sérieusement réduit les effectifs et les moyens–, les pompiers et la Défense sont devenues très limitées.

«L’érosion d’un certain nombre de services d’urgence est là aujourd’hui et vous ne pouvez que le constater», a expliqué le général Thys. «Des choix ont été faits dans le passé. Je comprends les gains d’efficacité, mais les secours sont une question d’efficacité. Vous devez atteindre votre objectif», a-t-il ajouté.

Le vice-chef de la Défense a notamment souligné que les unités de génie de l’armée belge ne disposaient plus de ponts (de type Bailey) pour remplacer des ouvrages civils endommagés. Le nombre de bulldozers dont disposent les deux bataillons de génie – le 4e, caserné à Amay, et le 11e de Burcht, près d’Anvers – a aussi été réduit, a-t-il fait valoir.