Les barrages ont permis de contenir les inondations, qui auraient détruit des millions de m3 supplémentaires

Les barrages, leur gestion et les moyens qui y sont alloués, étaient à nouveau au cœur des débats, ce vendredi, devant la commission d’enquête parlementaire sur les inondations. Des barrages qui ont rempli leur mission, a confirmé Fabian Docquier, directeur a.i. des barrages réservoirs du département des Voies hydrauliques de Liège et des barrages réservoirs de l’administration wallonne (SPW MI)

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Belga
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«Sans le barrage de la Gileppe, 7,8 millions de m3 supplémentaires auraient déferlé dans la vallée et sans celui d’Eupen, on aurait encore eu 5,6 millions de m3 en plus», a-t-il notamment assuré, confirmant ce que d’autres avant lui avaient déjà dit.

Retraçant la chronologie des événements à partir du 12 juillet, le responsable des barrages réservoirs wallons a insisté sur «les nombreuses actions entreprises durant la crue qui ont permis de l’écrêter».

«Les barrages sont restés sous contrôle malgré l’ampleur extrême des événements. Chaque dispositif a été manœuvré par les gens de terrain au bon moment, de manière adéquate et proportionnée, ce qui a permis de réduire l’ampleur de la crue dans la vallée de la Vesdre», a-t-il affirmé.

Un défaut à Eupen

Chaque dispositif, y compris la vanne du barrage d’Eupen que l’on dit défectueuse depuis deux ans?, lui a alors demandé la députée Ecolo Anne Kelleter. «Ce défaut a été constaté en juin 2020. Cette vanne frotte mais elle fonctionne, même si on ne l’actionne qu’en local – et non pas automatiquement – pour avoir une vue dessus. Les ouvrages sont conçus pour avoir des équipements redondants en cas de panne. Néanmoins, cette vanne a bien été utilisée», a répondu Fabian Docquier.

Soumis au feu nourri des questions des députés, le responsable est enfin revenu sur les moyens consacrés à la gestion des barrages réservoirs, notamment en termes d’effectifs. «On doit faire tourner la boutique et c’est ce que l’on fait mais à titre personnel, j’estime qu’on pourrait mettre de l’huile dans les rouages parce qu’il y a plein de petits trucs qui bloquent», a-t-il admis.

D’autres solutions à envisager

«Si on avait les moyens prévus, on serait déjà content», a-t-il ajouté en pointant les difficultés liées au recrutement. «Il y a des promotions internes mais si on ne trouve pas de candidat, on devrait pouvoir se tourner vers d’autres solutions», et notamment vers des candidats issus du privé, dont l’expérience n’est actuellement pas assez valorisée.

Vendredi après-midi, la commission poursuivra ses travaux en entendant François Roisin, directeur de la Direction des Voies hydrauliques de Namur et Marc Locht, responsable de l’exploitation des ouvrages hydro-électriques d’Engie en Wallonie.