Les assouplissements étaient «nécessaires mais le paquet est énorme», estime Marc Van Ranst

Toujours caché à cause de Jürgen Conings, le virologue Marc Van Ranst s’est toutefois exprimé sur les ondes de La Première ce matin.

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Les interviews actuelles de Marc Van Ranst débutent toujours, inévitablement, par la même question: «Comment allez-vous» ? En effet, depuis maintenant plus de trois semaines, le célèbre virologue est confiné dans un lieu secret suite aux menaces proférées à son encontre par Jürgen Conings, le militaire d’extrême droite en cavale. «Je vais relativement bien vu les circonstances», répond ce jeudi matin sur les ondes de la Première Marc Van Ranst.

Car alors que la Belgique se déconfine et regoûte aux libertés, le virologue lui doit rester dans sa cachette avec sa famille. «On doit relativiser, il y a d’autres personnes qui restent à l’intérieur pendant une longue période, comme les moines ou les prisonniers», explique-t-il. «Cette situation nous donne l’occasion de faire des jeux en famille. On s’amuse beaucoup mais c’est clair que c’est tout de même difficile».

Pour l’heure, impossible de savoir combien de temps Marc Van Ranst va devoir rester cacher. Devra-t-il attendre la capture de Jürgen Conings? «Je ne pense pas. Je crois que notre vie va se normaliser même si l’on ne retrouve pas le fugitif. Mais pour le moment, nous ne savons pas encore quand nous serons ‘libérés’».

«Je vais continuer comme avant»

Si cette situation semble complètement surréaliste, l’expert tient à rappeler qu’il ne s’agit pas d’un cas unique. «Ça se passe aussi dans d’autres pays. Peut-être pas de manière si grave. Mais un tas de tas de virologues dans le monde vivent sous protection policière. C’est complètement fou mais ça existe». Et lorsque l’on lui demande s’il a peur, Marc Van Ranst n’hésite pas une seconde. «Peur? Non pas du tout».

Car pour lui, l’intimidation ne doit pas fonctionner. «Ils ne peuvent pas gagner, je vais continuer comme avant», prévient-il déjà.

«On doit rester très prudent»

Au-delà de sa situation personnelle, Marc Van Ranst est également revenu sur l’activation de la phase 1 du «plan été». «Je pense que les assouplissements étaient nécessaires mais le paquet est vraiment énorme. On doit rester très prudent car la pandémie n’est pas finie. On a des variants qui sont en train de se manifester et de grandir, comme le variant delta», souligne-t-il. Alors même si les chiffres sont au vert, le virologue tient à rappeler que «tout n’est pas garanti pour la fin de l’été».

Une chose est sûre, comme tous les Belges, Marc Van Ranst sera derrière les Diables rouges dès samedi. «Je pense que si je dois rester enfermer, je vais regarder tous les matches de l’Euro», conclut le virologue.