Les antivax multiplient les astuces pour éviter la piqûre: «Il y en a toujours qui passeront entre les mailles du filet»

Ce samedi, un agent administratif de la Région bruxelloise a été licencié après avoir inscrit des connaissances dans le registre des vaccins, Vaccinnet, qui recensent les personnes ayant reçu leurs deux doses. Les antivax multiplient les astuces pour éviter la piqûre, tout en pouvant bénéficier de la liberté des personnes en ordre de vaccination.

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Depuis plusieurs semaines, les antivax sont limités dans leurs actions, faute de pouvoir fournir un Covid Safe Ticket s’ils ne se font pas tester. Frustrés, ils tentent par tous les moyens de ne pas recevoir d’injections, mais d’être inscrit dans les registres de Vaccinnet, qui recensent les personnes vaccinées contre la Covid-19.

Samedi dernier, un employé administratif a été licencié pour avoir inscrit cinq de ses proches dans le registre en question. Celui-ci travaillait dans un bus de vaccination à Bruxelles et s’était identifié sur le système d’enregistrement pour commettre son infraction. En plus de son licenciement, l’agent risque désormais une peine de prison. Il risque jusqu’à six mois pour faux.

Des contrôles suffisants?

C’est grâce à un autre employé et le système de contrôle automatique que la fraude a pu être détectée. «Nous ne pouvons pas donner plus de détails sur la façon dont nous avons découvert cette fraude. Nous ne voulons pas donner aux futurs fraudeurs une chance de s’adapter», explique toutefois la Cocom. «Les contrôles sont stricts. Mais il y en aura toujours qui passeront entre les mailles du filet»

Des contrôles de plus grande ampleur ne sont toutefois pas au programme de l’organisme, qui estime que ceux-ci sont efficaces. jan Stroobants, qui dirige le centre de vaccination d’Anvers, juge que le système a des failles: «Le système informatique ne voit certainement pas toutes les irrégularités», dit-il. «Nous nommons un groupe restreint de personnes en qui nous avons confiance pour tenir les registres, bien que ce ne soit évidemment pas une garantie. En théorie, seuls les médecins ont accès au système. Et j’ai tendance à leur faire confiance.»

Un vaccin dans la manche

Même son de cloche du côté de Dirk Devroey, qui dirige le centre de vaccination d’Anvers: «Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de manipulations dans le système Vaccinnet. Il faut seulement faire attention aux vaccins qui ont été administrés à l’étranger ou qui n’ont pas reçu de numéro de lot. Mais je dois dire que le système de contrôle fait souvent des merveilles.»

Et pour éviter le vaccin, certains sont prêts à tout. Jan Stroobants explique que des individus ont déjà proposé jusqu’à 200 euros pour ne pas recevoir de dose et être, malgré tout, vacciné. Toutefois, il s’agit d’exceptions, comme l’explique M. Devroey: «Je ne connais qu’un seul cas sur 80.000 personnes qui a essayé de nous soudoyer. Nous avons aussi eu affaire à une femme qui a demandé à ce qu’on lui injecte le vaccin dans la manche de son pull, ou une autre qui a essayé de voler un certificat vaccinal. Mais la plupart des gens ont juste l’envie de recevoir leur vaccin le plus rapidement possible.»