Les agences de voyage n'attendent pas de retour à la normale avant fin 2021

Les agences de voyage du nord comme du sud du pays n'attendent pas avant fin 2021 un retour à la normale de leurs activités, entend-on mardi du côté de l'Union professionnelle des agences de voyage (UPAV) et de son homologue flamande, la VVR.
par
Maite
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L'inquiétude est prégnante dans le secteur, qui est dans l'incertitude concernant les vacances d'été, dans le cadre de l'actuelle crise du coronavirus. Les professionnels attendent entre autres l'issue du Conseil national de sécurité de mercredi, en espérant davantage de clarté au sujet des prochains mois.

Actuellement, les règles de confinement, avec interdiction des déplacements non-essentiels et donc des voyages touristiques, valent jusqu'au 19 avril, avec possibilité de prolongation jusqu'au 3 mai. Mais il est clair qu'il faudra bien plus de temps pour que les voyages vers l'étranger, certainement lointains, reprennent de manière normale. Ceux-ci dépendent d'ailleurs aussi des mesures en vigueur dans les pays de destination, avec certains d'entre eux qui garderont leurs frontières fermées, pour des durées diverses.

"Pour l'instant on est dans le flou, concernant les mois d'été", indique mardi Anne-Sophie Snyers, secrétaire générale de l'UPAV. L'incertitude règne entre autres au sujet des voyages estivaux qui ont déjà été réservés avant le début de la crise. Si le pays de destination n'a pas encore confirmé qu'il garderait ses frontières fermées durant juillet-août, le secteur conseille pour le moment de ne pas encore annuler le voyage, ajoute Anne-Sophie Snyers.

"Le Portugal a en revanche déjà annoncé qu'il fermerait ses frontières également en été. (...) Quant à l'Afrique, elle n'en est qu'aux débuts (de sa lutte contre le coronavirus)..." Le manque à gagner, dans les agences de voyage, est en tout cas déjà énorme, avec la perte des vacances de Pâques, une période privilégiée pour les voyages familiaux, indique l'UPAV.

Au vu des prochains mois difficiles qui s'annoncent, le secteur souhaiterait que la possibilité de placer les travailleurs en chômage économique pour cause de crise du coronavirus soit prolongée au-delà de juin, jusque fin 2021. "Nous aimerions aussi que le système des bons à valoir (bons permettant au voyageur de re-réserver un voyage ultérieurement, NDLR) puisse également être utilisé pour les 'vols secs' et les nuits d'hôtel" réservés via agence de voyage, précise Anne-Sophie Snyers.