Le variant Delta de plus en plus présent en Belgique, les experts inquiets

Jour après jour, le variant Delta continue de progresser en Belgique. Une situation qui inquiète nos experts.

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Sommes-nous en route vers un nouveau reconfinement ? Devrons-nous subir une 4e vague de la Covid ? Des questions qui commencent à se faire jour dans l’opinion publique. Le variant Delta inquiète de plus en plus les spécialistes. Il fait planer la menace d’une quatrième vague épidémique après l’été. En un mois, ce variant s’est diffusé à vitesse grand V. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur la propagation rapide du variant Delta, présent désormais dans près de 100 pays.

En Belgique, entre le 23 et le 29 juin, 378 personnes ont été contaminées en moyenne chaque jour, soit 5 % de plus que la semaine précédente, selon les derniers chiffres publiés samedi matin par l’Institut de santé publique Sciensano. Le taux de positivité, lui, reste stable. La hausse du nombre de cas était prévisible, selon le virologue Stephen Van Gucht.

Une hause normale

Ce dernier identifie trois facteurs liés au léger sursaut concernant les infections quotidiennes. D’abord, le variant Delta, plus contagieux, fait peu à peu sa place en Belgique. Cette mutation a été observée pour la première fois en Inde, avant de se propager vers d’autres latitudes, notamment au Royaume-Uni et au Portugal. Dans le milieu hospitalier, on craint cependant un « redémarrage » de l’épidémie en septembre-octobre.

Ensuite, les assouplissements sanitaires décidés par le monde politique et l’augmentation des contacts sociaux qui s’est en suivie favorisent la circulation du virus. « Trois semaines après l’instauration du Plan plein air en vue de l’été, il est normal que cela se marque dans les indicateurs » de l’épidémie. Enfin, les départs en vacances et l’obligation de se munir d’un test négatif pour pouvoir voyager ont entraîné une hausse importante des dépistages.

Plus de 47.100 tests en moyenne ont ainsi été effectués quotidiennement – en hausse de 23 % par rapport à la période de comparaison précédente –, pour un taux de positivité qui reste stable (1 %), selon les chiffres de Sciensano samedi.