Le succès inattendu du Train World à Bruxelles

Train World, le musée bruxellois des chemins de fer célèbre ses deux bougies le week-end des 16 et 17 septembre. Une occasion de (re)découvrir ce qui a fait de cette attraction une réussite qui a dépassé les attentes.
par
Paul-Henri
Temps de lecture 2 min.

200.000 visiteurs étaient attendus pour les années 2015 et 2016. Pourtant, plus de 300?000 sont entrés dans les portes du Musée des chemins de fer, Train World, situé à la gare Schaerbeek, créé le 25 septembre 2015. Une des diverses raisons de célébrer deux ans de succès. L'anniversaire sera fêté le week-end prochain. Train World démarrera sa série de timbres-poste «?montrant comment le rêve commun de la SNCB et de l'artiste François Schuiten s'est concrétisé?». Une séance de signature de François Schuiten sera organisée, et d'anciens timbres chemins de fer exceptionnels seront vendus.

Arrivage spécial pour le capitaine Haddock à @TrainWorldFR #Tintin #exposition #train pic.twitter.com/nVv3XVAqAh

— Nicolas Naizy (@NNaizy) December 5, 2016

Le musée et la SNCB ouvriront aussi durant ce week-end le nouvel Eurostar E320. Il est situé dans la gare de Schaerbeek, juste à côté du musée. Les visiteurs curieux pourront monter à bord de ce train à grande vitesse. L'Eurostar E320 mesure plus de 400 mètres de long et atteint une vitesse maximale de 320 km/h.

Mais ces deux activités ne montrent qu'une facette minime du musée. C'est pourquoi nous allons vous (re) montrer les clés du succès du Train World.

 

La création du Train World

BELGA PHOTO / CHRISTOPHE LEGASSE

Le musée était au départ un lieu abandonné, situé à côté de la gare de Schaerbeek. «?Cette maison est réellement un cadeau?», témoigne le scénographe François Schuiten, concepteur de l'espace muséal. Au départ, j'ai entendu dire qu'il y a une propriété réservée pour le futur musée. Nous avons ensuite découvert que c'était la maison du garde-barrière et qu'elle se situait à un spot parfait.?» Le lieu du bâtiment abandonné correspondait à la route que les concepteurs du musée imaginaient.

Pendant plus de deux ans de construction, mettre en œuvre tout ce dont François Schuiten concevait pour ce musée a été un challenge pour rendre ce rêve réalité : quelque 25 millions d'euros ont été nécessaires pour l'aménagement de ce musée. Train World est donc devenu un espace de 8?000 mètres carrés. «?Le musée se veut une expérience ferroviaire pour le visiteur. Nous avons volontairement laissé un maximum de machines accessibles au public en ce compris les postes de pilotage “, a indiqué Pieter Jonckers, directeur de Train World.

À chaque wagon son activité

Selon le site internet, cette attraction est ‘bien plus qu'un énième musée des chemins de fer. Train World est un opéra mettant en scène le train.' En effet, pour un prix d'entrée de 10 euros, l'espace fait découvrir 1?250 objets et 64 projections sur l'évolution chronologique des chemins de fer en Belgique.

Cette histoire remonte au 5 mai 1835, où le premier convoi à vapeur a en effet circulé sur le continent européen, de Bruxelles à Malines, et est donc passé par Schaerbeek. D'où la raison du choix de cette gare bruxelloise. Des authentiques ponts ferroviaires de Train World, vous pouvez admirer une réplique de l'Atlantic, créée en 1939. Il y a également le Pays de Waes, la plus ancienne locomotive à vapeur conservée en Europe. Elle a été construite en 1935 et mise en service en 1845.

BELGAEn outre, les visiteurs ont l'occasion de découvrir plusieurs merveilles. Il y a par exemple les deux gares restaurées de Schaerbeek, dont les plans datent de 1887 et 1913. Les curieux découvriront les intérieurs des trains du 19e siècle, adaptés selon les classes sociales des voyageurs. D'autres éléments du musée permettront aux particuliers de comprendre la fonction et le contexte spatio-temporel des trains mythiques belges.

Les événements-clé du succès du musée ferroviaire

En décembre 2016, ‘Tintin et les trains' a été la première exposition temporaire. Inspiré de l'amour du héros de Hergé avec les locomotives, il fait (re) découvrir aux visiteurs des références ferroviaires dans les tomes comme "Tintin en Amérique" ou "Le Lotus Bleu". Dans une première partie, l'exposition ‘Tintin et les trains' dévoile de belles planches originales de quelques-unes des aventures du héros à la houppe où le train tient une place centrale.

Dans une seconde partie, une navette Desiro a été en effet redécorée d'une fresque représentant Tintin, en noir et blanc ou en couleur, lors de ses premières aventures de papier (le controversé ‘Tintin au Pays des Soviets'). Cette exposition temporaire a attiré 72?361 curieux en quatre mois, soit une hausse de 20 % du nombre de visiteurs au Train World.

 

Un autre évènement-clé est la visite de la famille du roi Philippe le 11 mars dernier. Dans le cadre de la 10e édition de la Museum Night Fever à Bruxelles. Le souverain était accompagné de trois de ses enfants, Gabriel, Emmanuel et Éléonore. Les jeunes princes ont pu, par exemple, conduire la locomotive du futur. La présence de la famille royale, lors du Museum Night Fever ou lors de l'inauguration du musée en septembre 2015, a changé l'image et la réputation du musée ferroviaire.

 

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La réussite du Train World fut le fruit d'un défi qui semblait difficile à réaliser. La hausse exagérée de visiteurs prouve qu'une attraction autant ludique qu'historique donne une touche originale de la capitale. Cela peut donner une nouvelle couleur et de nouveaux rails pour l'avenir du tourisme bruxellois.