Le renseignement militaire a «commis des erreurs dans l’affaire» Jürgen Conings

Le SGRS (Service général du renseignement et de la sécurité – Renseignement militaire) a commis des erreurs dans le dossier Jürgen Conings, a reconnu mardi le Chef de la Défense le chef de la défense, l’amiral Michel Hofman, lors d’une conférence de presse aux côtés de la ministre Ludivine Dedonder.

par
Belga
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«Le SGRS a commis des erreurs dans l’affaire qui nous occupe», a-t-il déclaré en pointant des problèmes dans le flux des informations, des «lacunes dans le respect des procédures et des règles», une «érosion» des connaissances, de l’expertise et des bonnes pratiques «qui ont fait que ce genre d’incident s’est produit». Les premières conclusions de l’enquête interne de l’inspection générale de la Défense, toujours en cours, seront communiquées ce mardi après-midi à la ministre de la Défense et demain/mercredi à la commission Défense de la Chambre.

La ministre a de son côté annoncé qu’un audit avait été demandé à l’inspection générale avec des conclusions attendues pour demain/mercredi. Une enquête du Comité R est aussi ouverte afin qu’elle puisse apporter son «éclairage sur les manquements». Jusqu’à présent, onze membres de la Défense ont été écartés et d’autres mesures pourraient suivre dans les prochains jours, a-t-elle annoncé.

«Des soutiens inquiétants»

Ludivine Dedonder a également fait part de son intention de modifier la loi concernant les habilitations de sécurité avec renforcement du mécanisme de contrôle de l’entrée des quartiers. Des mesures au cas par cas pourront aussi être prises et, pour les cas les plus graves, des mesures disciplinaires statutaires et un retrait d’emploi, sont envisagés. Selon elle, il existe un «besoin de screening du personnel tout au long de la carrière».

«Nous observons des soutiens inquiétants (sur les réseaux sociaux)», a poursuivi la ministre. «Soutenir cet homme, c’est soutenir un homme qui menace de tuer ou blesser des innocents. Cela montre aussi que les idées radicales et exprimées sont tolérées voire endossées par certains depuis longtemps. Ils nuisent à la réputation et à l’honneur des 25.000 membres qui composent la Défense.»

«Il n’y a pas de place à la Défense pour les idéologies extrémistes et violentes, de quelque bord que ce soit. L’extrémisme, le sexisme et le racisme n’ont pas leur place au sein de notre armée», a conclu Mme Dedonder.