Le gouvernement présente son plan fédéral pour une Belgique LGBTQI+ friendly

Le Premier ministre Alexander De Croo et la secrétaire d’État à l’Égalité des genres et des chances Sarah Schlitz ont présenté, mardi au 16 rue de la Loi, le nouveau plan fédéral pour une Belgique LGBTQI+ friendly.

par
Belga
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Élaboré en collaboration avec la société civile et 10 ministres et secrétaires d’État, ce plan en 133 mesures entend renforcer la sécurité des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes, asexuelles et toute personne ne se reconnaissant pas dans les normes hétérosexuelles et cisgenres, et tendre vers plus d’inclusivité.

«L’amour, c’est l’amour. Chacun doit pouvoir être soi-même, indépendamment de son orientation sexuelle ou de genre», a souligné d’emblée le Premier ministre. Toutefois, «beaucoup se sentent encore en insécurité physique et mentale», a rappelé M. De Croo.

Le troisième plan fédéral, adopté vendredi et qui court jusqu’en 2024, se déploie en quatre axes stratégiques (connaissance et information, politique d’inclusion, bien-être et santé, anti-discrimination) mis en oeuvre au sein des ministères et secrétariats d’État de la Justice, de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Coopération au développement, de la Fonction publique, de l’Asile et migration, de l’Égalité des chances, de la Mobilité, de la Santé et du Travail.

Un plan «vaste et ambitieux»

Parmi les mesures phares se retrouve l’interdiction des thérapies de conversion, soit diverses pratiques se basant sur le postulat que l’homosexualité et la transidentité sont des maladies qu’il conviendrait de guérir. «La Belgique sera alors le troisième pays européen et le cinquième au monde à interdire formellement ces pratiques», a déclaré Sarah Schlitz. Le gouvernement entend également prohiber les opérations non nécessaires et non consenties sur les enfants intersexes et améliorer l’accès à la santé des personnes LGBTQIA+, un accueil encore entravé par la méfiance et l’inconfort de ces dernières face au corps médical, ainsi que par le manque de connaissances du personnel soignant envers cette patientèle.

Un plan «vaste et ambitieux», car «la Belgique fait bien, mais elle pourrait faire encore mieux», a conclu Anna Devroye, coordinatrice au sein de Prisme, la Fédération wallonne des associations LGBTQIA+. La bruxelloise Rainbow House et la coupole flamande Cavaria étaient également présentes.