L’accès à la propriété est de plus en plus difficile pour les jeunes

Pour deux tiers des jeunes de 21 à 35 ans, l’achat d’un logement relève presque de l’utopie. C’est ce qui ressort vendredi d’une enquête menée auprès de 2.000 Belges à la demande du bureau de conseil Immotheker Finotheker. Même avec un niveau d’éducation et un revenu élevé, la plupart des jeunes sont exclus de l’accès à la propriété faute de ressources suffisantes pour pouvoir acheter leur propre maison. Le bureau de conseil plaide pour une action des pouvoirs publics afin de pallier cette situation.

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Parmi les jeunes de 21 à 35 ans, seuls 43% sont aujourd’hui propriétaires d’un logement, 64% des non-propriétaires estiment qu’il leur est actuellement impossible d’acheter un premier logement et 10% pensent ne jamais pouvoir se l’offrir. «C’est une évolution inquiétante», déclare John Romain d’Immotheker Finotheker. «Nous devons être en mesure d’offrir des perspectives à nos jeunes. Car s’ils doivent sans cesse repousser l’achat de leur propre logement, ils risquent tôt ou tard d’y renoncer complètement. Cela pourrait avoir un effet dramatique sur le taux de pauvreté dans notre pays. Il est prouvé que les personnes de plus de 65 ans qui ne sont pas propriétaires de leur logement courent un risque beaucoup plus grand de se retrouver en situation de précarité».

Moins d’emprunts

En dix ans, la part des jeunes de moins de 35 ans ayant souscrit un emprunt pour leur logement par l’intermédiaire du bureau de conseil a chuté de 61 à 41%, constate Immotheker Finotheker. De plus en plus de jeunes doivent repousser l’achat de leur première habitation, à tel point que l’âge moyen des acheteurs immobiliers dans notre pays atteint 42 ans.

«Les prix des maisons ont atteint des niveaux record et nous espérons qu’il n’y aura pas de pénurie d’habitations dans les années à venir.», s’inquiète John Romain. «Cette situation, combinée à un taux d’intérêt sur l’épargne proche de 0%, qui pousse les épargnants à investir dans l’immobilier, constitue un cocktail toxique qui provoque une hausse marquée des prix et rend l’immobilier inaccessible aux primo-accédants et surtout aux jeunes et aux célibataires.»

La moitié des jeunes propriétaires belges déclarent avoir reçu une aide de leurs parents ou d’autres membres de la famille, 37% ont reçu une certaine somme et 16% ont pu emprunter à leurs parents. À quelques exceptions près, le montant moyen reçu des parents s’élève à 58.031 euros.