La tempête Eunice va déferler sur la Belgique: «Peut-être la pire depuis 1990»

Après le passage de la tempête Dudley, la Belgique va à peine avoir le temps de souffler avant d’être confrontée à la tempête Eunice. Celle-ci devrait causer de nombreux dégâts et les autorités appellent à la plus grande prudence.

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Rédaction en ligne avec Belga
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La tempête Dudley semble petit à petit quitter notre territoire. Et bien que les dégâts soient importants par endroits, il faut profiter à fond de ce jeudi, plus «calme». Comme l’annonce l’IRM, il fera en en effet assez ensoleillé ce jeudi, mis à part sur l’est du territoire où des bancs de nuages parfois accompagnés de pluie s’attarderont.

Mais attention, en fin d’après-midi, une zone de précipitations atteindra également l’ouest du pays. Le vent restera assez fort dans l’intérieur des terres et fort à la mer, avec des rafales pouvant atteindre 60 à 70 km/h. Le mercure affichera 7 degrés sur les hauteurs et de 10 à 11 degrés en plaine.

La tempête Eunice débarque chez nous

Pendant la nuit, le temps deviendra temporairement sec avant qu’une nouvelle zone de pluie n’aborde le territoire, accompagnée d’un vent soutenu de secteur sud. Les minima seront compris entre 4 degrés en Hautes Fagnes et 8 degrés à la mer.

Le vent, en revanche, se renforcera vendredi avec l’arrivée de la tempête Eunice. Dans le courant de l’après-midi et en début de soirée, les rafales pourraient dépasser 100 km/h localement. Les températures seront comprises entre 8 et 13 degrés.

Des dégâts attendus

Certaines provinces sont donc placées en alerte jaune au vent, d’autres en orange. Notons qu’il n’est pas exclu que la région côtière et/ou la Flandre-Occidentale passe en code rouge vendredi matin. «Dans le pire des cas, on pourra parler de la pire tempête depuis 1990», a annoncé David Dehenauw, le Monsieur Météo de VTM et de RTL-TVI. «On ne parle jamais de code rouge pour le vent, normalement. Des rafales jusqu’à 120 km/h, ça n’arrive que tous les 5/10 ans», poursuit-il, relayé par nos confrères de Sudinfo.

Il faut donc s’attendre à des dégâts: «A cette vitesse, des petits camions peuvent se renverser. Et il faut aussi prendre des précautions sur les chantiers, par exemple, avec les grues», met-il en garde.

La capitale prend ses dispositions

Compte tenu des rafales de vents annoncées, les parcs, jardins et bois régionaux bruxellois, ainsi que les parkings de la forêt de Soignes seront fermés au public à partir de vendredi 12h00 et tout du moins jusqu’à 08h00 samedi matin, a indiqué jeudi l’agence régionale Bruxelles Environnement.

Il est recommandé d’éviter de circuler dans l’ensemble des espaces verts régionaux et en particulier à proximité des arbres.

Des avis indiquant l’interdiction au public seront apposés aux entrées des espaces boisés et les gardiens en informeront les personnes qui s’y rendraient. Des inspections et sécurisations auront cours dès la levée de l’alerte de tempête. Les espaces verts seront ensuite à nouveau rendus accessibles au public.

Le cDH déplore l’inaction

«Que fait le centre régional de crise wallon» alors que des vents dépassant les 100 kilomètres heure risquent de balayer la Belgique demain/vendredi après-midi?, s’interroge jeudi le cdH.

«L’IRM tire la sonnette d’alarme depuis quelques heures. C’est le moment de s’assurer que tous les citoyens sont bien informés. Or, je ne vois que très peu, voire carrément aucun message du centre régional de crise wallon», souligne le chef de file des humanistes au parlement wallon, François Desquesnes.

«Nous devons veiller à ce que les services compétents soient sur le qui-vive et que les autorités locales soient prêtes. Mais que ce soit pour les inondations ou les tempêtes, on sent que la culture du risque et de l’alerte, ce n’est pas encore acquis en Wallonie», ajoute-t-il. «A l’heure où les risques sont multiples, nous devons être plus vigilants. Ce sera aussi sans doute l’une des conclusions de la commission d’enquête parlementaire sur les inondations», estime enfin le député cdH.