La Belgique prête à «accueillir et aider les Ukrainiennes violées»

Forte d’une expertise en la matière, la Belgique veut se mettre à disposition des femmes ukrainiennes victimes de violences sexuelles lors de l’invasion de leur pays par la Russie, assure lundi dans Sudinfo la secrétaire d’État à l’Égalité des Chances et des Genres, Sarah Schlitz (Ecolo).

par
Belga
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«On est en train de voir comment faire le lien mais nous sommes prêts à les accueillir», assure-t-elle. «La Belgique a déjà accueilli des réfugiés ukrainiens mais c’est clair que c’est plutôt maintenant que nous devons nous tenir prêts à recevoir les plus traumatisés, les plus impactés par les violences de la guerre», ajoute encore Mme Schiltz.

Une prise en charge unique en Belgique

«La Belgique a une expertise très forte et un modèle unique, ce sont les fameux centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles qui centralisent en un même lieu un accueil, une prise en charge médico-légale pour la collecte de «preuves» en cas de procès, une prise en charge médicale, un suivi psychologique et un dépôt de plainte possible avec des policiers spécifiquement formés», explique la Liégeoise, pointant que cette expertise peut être mise à disposition de ces femmes ukrainiennes.

Trois choses concrètes ont déjà été mises en place pour les femmes ukrainiennes arrivant en Belgique afin de leur donner un accès à l’information: le site violencessexelles.be est en train d’être traduit en anglais; un dépliant sur ces centres de prises en charge des victimes de violences sexuelles et réalisé en ukrainien, mais aussi en russe car une partie de la population en Ukraine est russophone; la ligne SOS Viol est, elle aussi, accessible en anglais.

Trouver un hébergement sûr

Mme Schiltz pointe que placer des femmes qui ont subi des viols en famille d’accueil n’est pas «concevable». «Ce qu’on creuse, c’est de créer un environnement, une sorte de bulle, pour permettre à ces femmes de se reconstruire».

Quant à l’hébergement chez les citoyens, un screening a été demandé aux communes car il faut faire attention aux prédateurs potentiels, rappelle-t-elle.