Il y a unanimité contre le port du masque dès 9 ans, assure Rudi Vervoort

Il existe une unanimité contre l’instauration du port du masque à partir de 9 ans, a indiqué mercredi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort sur LN24. «Le jeu n’en vaut pas la chandelle», a-t-il ajouté au micro de La Première.

par
Belga
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Le Codeco se réunit à 14h30 pour évaluer la situation sanitaire et éventuellement prendre des mesures plus strictes visant à ralentir la propagation du virus. «Le personnel soignant est épuisé. Le problème, ce n’est pas le nombre de lits, mais la capacité opérationnelle qui n’est plus là.»

Un rapport du GEMS révélé lundi dans la presse recommande une série de mesures strictes pour lutter contre une nouvelle vague de contaminations au Covid-19. Outre le télétravail, les experts qui conseillent le gouvernement plaident par exemple pour une nouvelle fermeture du secteur de la nuit -pourtant rouvert depuis peu- et des activités les plus risquées où le masque et les distances de sécurité ne peuvent pas être respectés. Autre consigne: le port du masque pour les élèves dès l’âge de 9 ans. Les ministres de l’Enseignement n’y sont pas favorables et, dans la majorité, le PS a fait savoir qu’il s’y opposait catégoriquement tandis que M. Vandenbroucke a averti qu’il faudra prendre des mesures «partout».

Sur LN24, Rudi Vervoort (PS) a toutefois indiqué qu’il existait une unanimité contre cette proposition. «Si on se réunit, c’est pour discuter, pas pour entériner», a-t-il renchéri sur La Première. «La première mesure, c’est de faire en sorte que, au-delà du pass sanitaire, il y ait le port du masque dans les lieux fermés et là où il y a une ventilation insuffisante», a-t-il indiqué, précisant qu’une enveloppe régionale était prévue à cet effet.

Pour le monde de la nuit, le ministre-président bruxellois a assuré qu’une fermeture n’est pas à l’ordre du jour, mais un éventuel durcissement des conditions d’accès.

La question de la vaccination obligatoire sur la table

Rudi Vervoort ne s’attend pas non plus à un accord concernant la vaccination obligatoire ce mercredi. Le PS pousse en ce sens, alors que le Premier ministre Alexander De Croo estime qu’il s’agit d’une «fausse bonne idée». Le débat devrait toutefois se poursuivre sur cette question. «On arrive dans une situation où ça devient compliqué de convaincre, à la marge oui, mais plus de manière globale. Les campagnes ne vont plus donner des augmentations des taux de vaccination. J’ai des gens qui m’interpellent pour parler de Big Pharma, du complot, etc. Je suis face à un mur, on ne sait plus discuter. La seule manière, c’est de leur dire, ’vous ne voulez pas, vous en assumez les conséquences’.» Selon le ministre-président, le débat portera essentiellement sur le volet sanction «de manière raisonnée et raisonnable». «Une amende, ça ne sert à rien», estime-t-il, privilégiant davantage l’interdiction d’accès «à ceci ou cela». Le refus d’hospitaliser un patient non vacciné est totalement exclu: «il y a obligation de soigner. Ce serait une non-assistance à personne en danger.»