Grève du 10 mars: voici toutes les perturbations attendues pour ce vendredi noir

En raison de la grève annoncée pour l’ensemble du secteur public, de nombreuses perturbations sont à prévoir ce vendredi. À la veille de cette journée qui s’annonce noire, on fait le point afin que vous puissiez vous organiser au mieux.

par
Sébastien Paulus avec Belga
Temps de lecture 4 min.

Une semaine d’actions de protestation dans les services publics a été lancée ce lundi par le front commun syndical (CGSP, SLFP, CSC). Ce vendredi est censé représenter le point d’orgue de cette mobilisation, qui risque de plonger le pays dans une paralysie presque totale. Voici ce que l’on sait pour le moment.

La circulation ferroviaire fortement perturbée

La circulation des trains sera fortement perturbée jeudi (9 mars) à partir de 22h00 et vendredi (10 mars) toute la journée, annonce la SNCB mercredi.

Le réseau ferroviaire sera à l’arrêt dans la plus grande partie des provinces de Namur et de Luxembourg, mais aussi sur toute une partie du Brabant wallon (Ottignies) ainsi qu’entre Liège et Huy.

Un tiers des trains circulera dans le reste du pays. Un train IC (reliant les principales villes) sur deux sera en service. Un train S (offre suburbaine) et un train L (offre omnibus) sur trois rouleront. Quant aux trains P (heures de pointe), ils ne circuleront pratiquement pas. Plusieurs gares du pays ne seront que très peu desservies, voire pas du tout.

Dans les provinces qui le permettent, la SNCB prévoit un service de trains alternatif sur base du personnel opérationnel malgré la grève. Les perturbations seront donc plus ou moins importantes selon la province.

La SNCB recommande aux voyageurs de planifier leur trajet avant de se rendre en gare et, le cas échéant, de télétravailler ou de chercher une alternative de transport. L’offre des trains reprendra normalement dès samedi matin (11 mars).

La Stib annone aussi des perturbations

La Stib s’attend à une mobilisation importante de son personnel, indique-t-elle, quelques jours après le dépôt d’un préavis de grève par le front commun syndical. Les lignes de bus, tram et métro seront donc fortement perturbées, met-elle en garde.

Dans la mesure du possible, l’entreprise concentrera ses efforts afin d’offrir une desserte sur les lignes principales et une couverture géographique la plus étendue possible. La capacité du réseau sera toutefois limitée, les fréquences seront réduites et certaines lignes ne pourront pas être desservies, avertit-elle.

La Stib, qui informera en temps réel ses passagers et usagères dès 06h00, les invite d’ores et déjà à prévoir des solutions alternatives pour leurs déplacements ce jour-là.

Il faudra s’attendre à des perturbations similaires sur le réseau du Tec et de De Lijn, qui n’ont pas encore donné d’informations plus précises.

Les écoles resteront ouvertes

Ce vendredi, les écoles resteront ouvertes et accueilleront les enfants. Toutefois, impossible de savoir quels professeurs donneront cours à leurs classes, puisque nombre d’entre eux feront également la grève. Joseph Thonon, président de la CGSP-enseignement, affirme qu’il ne faut pas craindre de trop grosses perturbations pour autant: «Il y aura sans doute une grosse perturbation au niveau des trains et des bus et donc la fréquentation des écoles sera automatiquement impactée par la grève des transports.»

Les professeurs ont le droit jusqu’au dernier jour de décider de participer à la grève ou non, et il est donc difficile de faire un état des lieux de la situation dans les écoles avant le jour J.

La situation des pompiers

Au lendemain de la manifestation tenue mardi, les pompiers et ambulanciers de Bruxelles poursuivent mercredi leur grève, menée afin d’exiger davantage de personnel et de moyens. Selon le délégué de l’organisation syndicale des pompiers, la grève pourrait être prolongée indéfiniment, tant que rien de concret n’est apporté au dossier. Des rencontres avec la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden doivent donc faire avancer les choses.

Grève dans les prisons également

Les actions de protestation menées dans les services publics cette semaine touchent aussi les prisons, le personnel pénitentiaire ayant débuté un mouvement de grève de 24 heures hier/mardi à 22h00. Mercredi en fin de matinée, l’administration pénitentiaire indiquait que la grève concernait des établissements pénitentiaires dans les trois régions du pays et qu’elle avait «un impact réel sur le régime des détenus, tel que l’annulation des visites des familles et des proches».

On ne sait pas, à l’heure d’écrire ces lignes, si le mouvement de grogne se poursuivra vendredi, mais cela semble plus que probable.

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