Georgez-Louis Bouchez ne veut pas stigmatiser les non-vaccinés, de peur qu’ils se radicalisent

Le président du MR Georges-Louis Bouchez s’est inscrit en faux lundi contre les prises de parole ce week-end du Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) et du ministre-président wallon Elio Di Rupo (PS) pointant la responsabilité des non-vaccinés, et répété ses réticences à l’extension du pass sanitaire en Wallonie, à laquelle semble pourtant se résoudre le vice-président MR du gouvernement wallon Willy Borsus.

par
Belga
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Parler d’une épidémie des non-vaccinés comme l’a fait M. De Croo vendredi au terme du comité de concertation, «je ne suis pas d’accord, et ce n’est d’ailleurs pas scientifiquement tout à fait exact» puisque les vaccinés peuvent encore contaminer, a affirmé M. Bouchez dans Matin Première (RTBF).

Ce n’est «pas correct» de parler «d’égoïstes et d’irresponsables» dès lors que la vaccination n’est pas obligatoire, a-t-il ajouté, voyant un risque de radicalisation chez les non-vaccinés s’ils sont «stigmatisés ou insultés».

Le CSF remis en cause

Quant au pass sanitaire (Covid Safe Ticket), dont M. Borsus envisage désormais lui aussi l’extension au sud du pays pour certains secteurs très ciblés comme l’horeca, Georges-Louis Bouchez met en doute son efficacité.

Les catégories sociales les moins vaccinées sont, à ses yeux, les plus précarisées et les moins informées, et celles-ci «ne seraient pas touchées par un pass dans un restaurant ou dans un opéra», estime-t-il. Il réclame de travailler sur la pédagogie et l’approche de proximité, tout en faisant observer que «l’on n’est encore nulle part» dans la vaccination obligatoire du personnel des soins de santé.